samedi 23 décembre 2017
Documentaire VOSTFR : The antifascists
Film info: A low-intensity war is being fought on the streets of Europe and the aim is on fascism. This critically acclaimed documentary takes us behind the masks of the militants called antifascists. In 2013 a group of armed nazis attacks a peaceful demonstration in Stockholm where several people are injured. In Greece the neo-nazi party Golden Dawn becomes the third largest in the election and in Malmö the activist Showan Shattak and his friends are attacked by a group of nazis with knives and he ends up in a coma. In this portrait of the antifascists in Greece and Sweden we get to meet key figures that explain their view on their radical politics but also to question the level their own violence and militancy. For more info, screening license or contacts: http://www.theantifascists.se http://www.facebook.com/theantifascists http://www.instagram.com/theantifascists
mardi 14 novembre 2017
Communiqué de la Fédération Anarchiste lors de son 76e congrès
La
Fédération anarchiste, réunie en son 76e congres à Paris les 11
et 12 novembre 2017, a débattu de la situation politique et sociale
et
des enjeux de la lutte des classes.
L’Etat
« macroniste » se radicalise et accèlere le programme
capitaliste mené par Gattaz, l’OCDE, le FMI et consorts, dans la
continuité des gouvernements précédents.
Le
capitalisme ne connait pas de frontières et la lutte pour
l’émancipation doit également s’affranchir des Etats et étendre
le combat révolutionnaire à l’échelle mondiale. C’est pourquoi
nous développons l’Internationale des Fédérations anarchistes.
Le
mouvement social et syndical peine à construire un rapport de forces
et la convergence des luttes.
La
strategie de mobilisation dans la rue ne remplace pas le blocage
économique. Seule la grève générale reconductible peut menacer
les profits et ouvrir ainsi une perspective révolutionnaire.
La
Fédeération anarchiste est engagée dans ce mouvement social et
syndical qui doit assumer et affirmer sa légitimité politique et
opposer un projet de société en rupture avec le modèle capitaliste
et du chacun-pour-soi qu’on nous impose.
La
Fédération anarchiste participera de toutes ses forces au mouvement
social et s’opposera a toute tentative de tutelle politique y
compris celle de Mélenchon qui crée la division en portant la lutte
sur le terrain parlementaire.
Notre
rôle est de preserver le mouvement social de toute contamination
politicienne et élèctorale.
La
Charte d’Amiens demeure pertinente aujourd’hui ; malgré ses
imperfections et ses limites, elle reste à nos yeux un outil
nécessaire affirmant les principes de l’action syndicale :
♦
L’amélioration
continue et immédiate des conditions de travail et la transformation
sociale ;
♦
L’indépendance
par rapport aux partis et a l’Etat ;
♦
La construction de
la grève générale expropriatrice et autogestionnaire qui abolira
le salariat.
Notre
mouvement doit également diffuser des pratiques d’auto-organisation
et d’action directe. La propagande par l’exemple et les
alternatives en actes sont à même de développer des pratiques en
rupture avec le consumérisme et la délégation.
Les
religions ont toujours été l’outil des puissants, du patriarcat
et du militarisme. Au côté du Capital, elles incitent à la
résignation et à l’ignorance. La Fédération anarchiste
revendique haut et fort « Ni dieu ni maitre ».
L’émancipation de l’humanite nécessite une lutte radicale et
définitive avec l’idée de dieu.
La
Fédération anarchiste appelle les individus et les groupes attachés
à l’émancipation sociale a s’organiser et à oeuvrer pour une
société fédéraliste libertaire et autogestionnaire, pour un monde
débarrassé des classes, des religions et des Etats et toutes les
dominations.
Paris,
le 12 novembre 2017
ifa(A)federation-anarchiste.org
samedi 11 novembre 2017
jeudi 2 novembre 2017
Communiqué commun de la CNT, de la CGT et de Solidaridad obrera sur la situation en Catalogne
30 octobre 2017
Les
organisations signataires, agissant sur le territoire national,
partagent une même inquiétude quant à la situation en Catalogne,
la répression opérée par l’État, la perte de droits et de
libertés que cela suppose et va supposer, et la montée d’un
nationalisme rance qui apparaît à nouveau dans une grande partie de
l’État.
Nous défendons l’émancipation, en Catalogne et dans le monde entier, de toutes les personnes qui travaillent. Dans ce contexte, peut-être est-il nécessaire de rappeler que nous ne comprenons pas le droit à l’autodétermination comme l’entendent les partis et les organisations nationalistes, mais comme le droit à l’autogestion, pour notre classe, sur un territoire déterminé.
Nous défendons l’émancipation, en Catalogne et dans le monde entier, de toutes les personnes qui travaillent. Dans ce contexte, peut-être est-il nécessaire de rappeler que nous ne comprenons pas le droit à l’autodétermination comme l’entendent les partis et les organisations nationalistes, mais comme le droit à l’autogestion, pour notre classe, sur un territoire déterminé.
Comprise
de cette manière, l’autodétermination passe davantage par le
contrôle de la production et de la consommation par les travailleurs
et les travailleuses, et par une démocratie directe de bas en haut,
organisée selon les principes fédéralistes, que par
l’établissement d’une nouvelle frontière ou la création d’un
nouvel État.
En tant qu’internationalistes, nous pensons que la solidarité entre travailleurs ne doit pas être limitée aux frontières d’un État, raison pour laquelle il nous importe peu de savoir où ces frontières se situent. Ce qui nous paraît vraiment préoccupant, c’est la réaction vécue dans le reste de l’État, avec l’exaltation d’un « espagnolisme » rance, qui rappelle des temps passés, encouragé par les médias et en phase avec la dérive autoritaire du gouvernement, patente depuis l’emprisonnement de personnes ayant appelé à des actes de désobéissance ou avec l’application de l’article 155 de la Constitution. Il ne nous échappe pas que cette poussée nationaliste pose les bases pour de prochaines limitations de droits et de libertés, contre lesquelles nous devons nous prémunir. La honteuse unité des prétendues « forces démocratiques » dans la justification de la répression annonce un sombre panorama pour toutes les futures dissidences. Il semblerait que le régime post-franquiste qui nous gouverne depuis quarante ans resserre les rangs pour assurer sa continuité.
Ce régime, qui a existé et qui existe encore, tant en Catalogne que dans le reste de l’État espagnol, sent que sa propre survie est en jeu. Grandement remis en question et soumis à une profonde crise de légitimité, il observe avec inquiétude l’accumulation des fronts de lutte ouverts. La menace sur l’intégrité territoriale de l’État s’ajoute aux scandales de corruption, au discrédit de la monarchie, à la remise en question des restrictions appliquées à la population, au mécontentement dû à l’esclavagisme au travail qu’ont entraîné les dernières réformes, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la baisse du montant des pensions, etc. Les appels constants à défendre la Constitution doivent être compris comme une alerte pour mettre fin à cette véritable crise existentielle qui tenaille cet Etat. Le danger est que dans ce processus les comportements répressifs comme ceux auxquels on a assisté récemment dans plusieurs villes catalanes deviennent la norme. Ou pire.
Nous ne savons évidemment pas quel sens vont prendre les événements. Nos organisations resteront attentives à ce qui se passe, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs. Nous nous opposerons de toutes nos forces à la répression et à la normalisation des comportements ultradroitiers, qui déjà se perçoivent. Nous ne nous laisserons évidemment pas non plus manipuler par les stratégies des partis politiques dont les objectifs nous sont étrangers. Dans le même temps, nous ne cesserons d’appuyer les mobilisations de la classe ouvrière quand celle-ci décidera que le moment est enfin venu de se défaire du diktat des élites politiques et économiques qui depuis trop longtemps gèrent le contrôle du territoire pour servir exclusivement leurs propres intérêts. En tant qu’organisations syndicales de classe, libertaires et combatives, nous serons présents dans la rue, dans les mobilisations, comme nous l’avons montré en de nombreuses occasions, contre la répression, les restrictions des droits et des libertés, et contre la corruption.
Il est possible que la crise en Catalogne soit le coup de grâce pour un modèle d’État qui agonise. Que ce changement s’oriente dans un sens ou dans un autre dépendra de notre capacité, en tant que classe, à faire prendre à ce processus la direction opposée à la répression et à l’essor des nationalismes. Ayons confiance en l’obtention d’un résultat final qui aille vers plus de libertés et de droits, et non le contraire. Nous jouons gros.
Pour les droits et les libertés ! Contre la répression des classes laborieuses !
En tant qu’internationalistes, nous pensons que la solidarité entre travailleurs ne doit pas être limitée aux frontières d’un État, raison pour laquelle il nous importe peu de savoir où ces frontières se situent. Ce qui nous paraît vraiment préoccupant, c’est la réaction vécue dans le reste de l’État, avec l’exaltation d’un « espagnolisme » rance, qui rappelle des temps passés, encouragé par les médias et en phase avec la dérive autoritaire du gouvernement, patente depuis l’emprisonnement de personnes ayant appelé à des actes de désobéissance ou avec l’application de l’article 155 de la Constitution. Il ne nous échappe pas que cette poussée nationaliste pose les bases pour de prochaines limitations de droits et de libertés, contre lesquelles nous devons nous prémunir. La honteuse unité des prétendues « forces démocratiques » dans la justification de la répression annonce un sombre panorama pour toutes les futures dissidences. Il semblerait que le régime post-franquiste qui nous gouverne depuis quarante ans resserre les rangs pour assurer sa continuité.
Ce régime, qui a existé et qui existe encore, tant en Catalogne que dans le reste de l’État espagnol, sent que sa propre survie est en jeu. Grandement remis en question et soumis à une profonde crise de légitimité, il observe avec inquiétude l’accumulation des fronts de lutte ouverts. La menace sur l’intégrité territoriale de l’État s’ajoute aux scandales de corruption, au discrédit de la monarchie, à la remise en question des restrictions appliquées à la population, au mécontentement dû à l’esclavagisme au travail qu’ont entraîné les dernières réformes, l’allongement de l’âge du départ à la retraite, la baisse du montant des pensions, etc. Les appels constants à défendre la Constitution doivent être compris comme une alerte pour mettre fin à cette véritable crise existentielle qui tenaille cet Etat. Le danger est que dans ce processus les comportements répressifs comme ceux auxquels on a assisté récemment dans plusieurs villes catalanes deviennent la norme. Ou pire.
Nous ne savons évidemment pas quel sens vont prendre les événements. Nos organisations resteront attentives à ce qui se passe, prêtes à défendre les intérêts des travailleurs. Nous nous opposerons de toutes nos forces à la répression et à la normalisation des comportements ultradroitiers, qui déjà se perçoivent. Nous ne nous laisserons évidemment pas non plus manipuler par les stratégies des partis politiques dont les objectifs nous sont étrangers. Dans le même temps, nous ne cesserons d’appuyer les mobilisations de la classe ouvrière quand celle-ci décidera que le moment est enfin venu de se défaire du diktat des élites politiques et économiques qui depuis trop longtemps gèrent le contrôle du territoire pour servir exclusivement leurs propres intérêts. En tant qu’organisations syndicales de classe, libertaires et combatives, nous serons présents dans la rue, dans les mobilisations, comme nous l’avons montré en de nombreuses occasions, contre la répression, les restrictions des droits et des libertés, et contre la corruption.
Il est possible que la crise en Catalogne soit le coup de grâce pour un modèle d’État qui agonise. Que ce changement s’oriente dans un sens ou dans un autre dépendra de notre capacité, en tant que classe, à faire prendre à ce processus la direction opposée à la répression et à l’essor des nationalismes. Ayons confiance en l’obtention d’un résultat final qui aille vers plus de libertés et de droits, et non le contraire. Nous jouons gros.
Pour les droits et les libertés ! Contre la répression des classes laborieuses !
Confederación
general del trabajo, Solidaridad obrera,
Confederación nacional del trabajo.
(Traduction : Floréal Melgar)
Confederación nacional del trabajo.
(Traduction : Floréal Melgar)
DOSSIER : ENTREE DE L’ETAT D’URGENCE DANS LE DROIT COMMUN ASSERVIR NE SIGNIFIE PAS PROTEGER !
Après seulement deux mois entre l’écriture, la présentation et les «
négociations » entre député-e-s et sénateurs/trices, la loi
«anti-terroriste » a été adoptée définitivement ce mercredi 18
octobre par le sénat suite à son adoption par l’assemblée nationale le
11, pour une entrée en vigueur le 1er novembre 2017 et la fin
du régime d’exception de l’état d’urgence. Concrètement, les
mesures liberticides et autoritaires contenues dans ce dernier passent
dans le droit commun.
On n’aura jamais vu un gouvernement aller aussi vite pour faire voter une loi attentant autant aux libertés individuelles. On notera que la plupart de ces mesures seront sous l’autorité des préfets ou du ministre de l’intérieur, tous nommés par l’État, et non plus sous la tutelle de juges.
– Les perquisitions administratives
Article 3 du projet de loi anti-terroriste, nommées avec « humour » les « visites domiciliaires » qui peuvent s’accompagner de « saisies des documents, objets ou données qui s’y trouvent ». Ces perquisitions resteront à l’initiative du préfet, à la différence des perquisitions judiciaires, elles devront néanmoins avoir l’aval du juge des libertés et de la
détention (JLD) du tribunal de grande instance de Paris après un avis du procureur de Paris. Elles ne pourront être faites avant 6h du matin et après 21h sauf autorisation motivée du JLD fondée sur « l’urgence de l’opération ».
– Les assignations à domicile, appelée « mesures individuelles de surveillance »
Le ministre de l’intérieur pourra décider de ces assignations, elles concerneront « toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics » et dureront 3 mois qui pourront être renouvelés jusqu’à un an maximum. Une
petite différence avec la mesure de l’état d’urgence, la personne ne pourra plus être assignée à un territoire plus petit que sa commune, précédemment elle était assignée à résidence. Le périmètre pourra être étendu dans certains cas au département si la personne accepte de porter un bracelet électronique. Les personnes concernées devront se présenter à la police une fois par jour, contre trois fois sous l’état d’urgence, elles pourront aussi être soumises à l’interdiction de fréquentation de certains lieux. Le préfet (nommé par l’État), pourra lui aussi prononcer des assignations à résidence notamment juste sur des « notes blanches », documents anonymes et imprécis, rédigés par les services de renseignement.
– Les contrôles des zones frontalières
Ces zones vont être étendues, ainsi, là où avant les polices contrôlaient dans les gares, aéroports, ports et certains points frontaliers, les forces de « sécurité » pourront dorénavant faire des contrôles et fouilles dans les zones avoisinantes, jusqu’à 10km autour de ces mêmes zones. À noter que ces contrôles et fouilles ne seront plus soumis à des justifications précises, contrairement au reste du territoire. Cette mesure prévoit aussi de faire passer de six à douze heures la durée maximale du contrôle d’identité. On ne peut douter de l’augmentation des contrôles aux faciès déjà plus que répandu. À noter que pour le contre-sommet du G20 à Hambourg en 2017, les agents de la SNCF avaient été mis à contribution en étant appelé à dénoncer toute personne ressemblant de près ou de loin à un-e « altermondialiste ».
– En annexe ajout d’une extension des contrôles d’identité « aux frontières », en gros au nom de la lutte contre « la criminalité transfrontalière », avec une nouvelle définition des « zones frontalières », la police n’aura pas besoin d’un feu vert de la justice pour lancer des opérations de contrôle, selon le monde et la Cimade, "la zone frontalière" pourrait englober les 2/3 du pays.
– Instauration de périmètre de protection
Sous autorité du préfet, si un événement ou un lieu se retrouve "exposé à un risque d’actes de terrorisme", il pourra publier un arrêté établissant un périmètre de protection pour une durée pouvant aller jusqu’à un mois afin de restreindre et contrôler l’accès des personnes et des véhicules à cette zone. "L’arrêté définit ce périmètre, limité aux lieux exposés à la menace et à leurs abords, ainsi que ses points d’accès". Même certains juristes s’inquiètent du risque de dérive et de l’utilisation abusive de cette mesure pouvant être utilisée contre des opposants politiques ou des militants, lors de manifestations par exemple, car il n’y a pas de mention déterminant avec précision à partir de quel moment un lieu ou un événement est susceptible de présenter un risque assez important pour déclencher ce dispositif. On verra, sans nul doute malheureusement son utilisation d’ici peu de temps. Le recours à des services de sécurité public plus des entreprises de sécurité privées est toujours d’actualité pour les filtrages de foule avec fouilles et palpations.
– Écoute des communications hertziennes
Elles viennent s’ajouter à la surveillance numérique déjà en place et renforcée par le projet de loi. L’article 852–2 prévoit que « peuvent être autorisées les interceptions de correspondances échangées au sein d’un réseau de communications électroniques empruntant exclusivement la voie hertzienne et n’impliquant pas l’intervention d’un opérateur de communications électroniques, lorsque ce réseau est réservé à l’usage d’un groupe fermé d’utilisateurs » « aux seules fins de défense des intérêts nationaux ». Concrètement L’État pourra avoir recours à des algorithmes sur les réseaux de communication pour détecter des connexions susceptibles de révéler une menace « terroriste ». Les écoutes hertziennes concernent toutes les communications sans fil, par exemple le Wifi, Bluetooth ou GPS. Le Conseil Constitutionnel avait censuré en octobre 2016 cette mesure qui revient et est voté sans problème du fait de l’introduction d’une « clause d’autodestruction » de toutes les mesures de la loi, on verra plus loin dans le texte ces termes exactes.
– Mise sous surveillance facilitée (chapitre VIII du texte)
Une personne qui « soit entre en relation de manière habituelle avec des personnes ou des organisations [terroristes], soit soutient, diffuse ou adhère à des thèses incitant à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes » pourra faire l’objet d’une série de mesures de surveillance. On notera que tout cela reste à l’appréciation des
services de renseignements et donc de simple « notes blanches ». Le texte prévoit aussi de contraindre les personnes suspectées de fournir leurs identifiants en ligne (mails, facebook, twitter, compte sur les forums, sites d’information et même administratifs). Les mots de passe ne sont pas concernés.
Le texte prévoit aussi l’extension de durée du déploiement des « boites noires » (boîtiers permettant de surveiller les métadonnées des communications en France – les informations qui entourent un message, comme son horaire et son adresse, mais pas son contenu), leur utilisation devait prendre fin en 2018, mais ayant rencontré quelques problèmes techniques, le gouvernement profite de ces mesures pour allonger discrètement la durée de leur utilisations. Il n’est évidemment pas mentionné une date limite de fin de cette mise en place.
– Mise en place du fichier des passagers aériens
Le projet de loi prévoit la transposition dans la loi française de la directive européenne relative au dispositif "Passenger Name record", qui prévoit le transfert de données personnelles des passagers recueillies par les compagnies aériennes aux autorités judiciaires. Ces informations pourront ensuite être exploitées et recoupées par les services de renseignement et de police.
– Parallèlement, on apprend que le gouvernement envisagerait d’introduire les interdictions de manifester dans le droit commun, un dispositif qui autoriserait le préfet à «interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans les lieux et aux heures fixés par arrêté» ainsi qu’à «interdire le séjour dans tout ou partie du département à toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics».
On n’aura jamais vu un gouvernement aller aussi vite pour faire voter une loi attentant autant aux libertés individuelles. On notera que la plupart de ces mesures seront sous l’autorité des préfets ou du ministre de l’intérieur, tous nommés par l’État, et non plus sous la tutelle de juges.
– Les perquisitions administratives
Article 3 du projet de loi anti-terroriste, nommées avec « humour » les « visites domiciliaires » qui peuvent s’accompagner de « saisies des documents, objets ou données qui s’y trouvent ». Ces perquisitions resteront à l’initiative du préfet, à la différence des perquisitions judiciaires, elles devront néanmoins avoir l’aval du juge des libertés et de la
détention (JLD) du tribunal de grande instance de Paris après un avis du procureur de Paris. Elles ne pourront être faites avant 6h du matin et après 21h sauf autorisation motivée du JLD fondée sur « l’urgence de l’opération ».
– Les assignations à domicile, appelée « mesures individuelles de surveillance »
Le ministre de l’intérieur pourra décider de ces assignations, elles concerneront « toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour la sécurité et l’ordre publics » et dureront 3 mois qui pourront être renouvelés jusqu’à un an maximum. Une
petite différence avec la mesure de l’état d’urgence, la personne ne pourra plus être assignée à un territoire plus petit que sa commune, précédemment elle était assignée à résidence. Le périmètre pourra être étendu dans certains cas au département si la personne accepte de porter un bracelet électronique. Les personnes concernées devront se présenter à la police une fois par jour, contre trois fois sous l’état d’urgence, elles pourront aussi être soumises à l’interdiction de fréquentation de certains lieux. Le préfet (nommé par l’État), pourra lui aussi prononcer des assignations à résidence notamment juste sur des « notes blanches », documents anonymes et imprécis, rédigés par les services de renseignement.
– Les contrôles des zones frontalières
Ces zones vont être étendues, ainsi, là où avant les polices contrôlaient dans les gares, aéroports, ports et certains points frontaliers, les forces de « sécurité » pourront dorénavant faire des contrôles et fouilles dans les zones avoisinantes, jusqu’à 10km autour de ces mêmes zones. À noter que ces contrôles et fouilles ne seront plus soumis à des justifications précises, contrairement au reste du territoire. Cette mesure prévoit aussi de faire passer de six à douze heures la durée maximale du contrôle d’identité. On ne peut douter de l’augmentation des contrôles aux faciès déjà plus que répandu. À noter que pour le contre-sommet du G20 à Hambourg en 2017, les agents de la SNCF avaient été mis à contribution en étant appelé à dénoncer toute personne ressemblant de près ou de loin à un-e « altermondialiste ».
– En annexe ajout d’une extension des contrôles d’identité « aux frontières », en gros au nom de la lutte contre « la criminalité transfrontalière », avec une nouvelle définition des « zones frontalières », la police n’aura pas besoin d’un feu vert de la justice pour lancer des opérations de contrôle, selon le monde et la Cimade, "la zone frontalière" pourrait englober les 2/3 du pays.
– Instauration de périmètre de protection
Sous autorité du préfet, si un événement ou un lieu se retrouve "exposé à un risque d’actes de terrorisme", il pourra publier un arrêté établissant un périmètre de protection pour une durée pouvant aller jusqu’à un mois afin de restreindre et contrôler l’accès des personnes et des véhicules à cette zone. "L’arrêté définit ce périmètre, limité aux lieux exposés à la menace et à leurs abords, ainsi que ses points d’accès". Même certains juristes s’inquiètent du risque de dérive et de l’utilisation abusive de cette mesure pouvant être utilisée contre des opposants politiques ou des militants, lors de manifestations par exemple, car il n’y a pas de mention déterminant avec précision à partir de quel moment un lieu ou un événement est susceptible de présenter un risque assez important pour déclencher ce dispositif. On verra, sans nul doute malheureusement son utilisation d’ici peu de temps. Le recours à des services de sécurité public plus des entreprises de sécurité privées est toujours d’actualité pour les filtrages de foule avec fouilles et palpations.
– Écoute des communications hertziennes
Elles viennent s’ajouter à la surveillance numérique déjà en place et renforcée par le projet de loi. L’article 852–2 prévoit que « peuvent être autorisées les interceptions de correspondances échangées au sein d’un réseau de communications électroniques empruntant exclusivement la voie hertzienne et n’impliquant pas l’intervention d’un opérateur de communications électroniques, lorsque ce réseau est réservé à l’usage d’un groupe fermé d’utilisateurs » « aux seules fins de défense des intérêts nationaux ». Concrètement L’État pourra avoir recours à des algorithmes sur les réseaux de communication pour détecter des connexions susceptibles de révéler une menace « terroriste ». Les écoutes hertziennes concernent toutes les communications sans fil, par exemple le Wifi, Bluetooth ou GPS. Le Conseil Constitutionnel avait censuré en octobre 2016 cette mesure qui revient et est voté sans problème du fait de l’introduction d’une « clause d’autodestruction » de toutes les mesures de la loi, on verra plus loin dans le texte ces termes exactes.
– Mise sous surveillance facilitée (chapitre VIII du texte)
Une personne qui « soit entre en relation de manière habituelle avec des personnes ou des organisations [terroristes], soit soutient, diffuse ou adhère à des thèses incitant à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes » pourra faire l’objet d’une série de mesures de surveillance. On notera que tout cela reste à l’appréciation des
services de renseignements et donc de simple « notes blanches ». Le texte prévoit aussi de contraindre les personnes suspectées de fournir leurs identifiants en ligne (mails, facebook, twitter, compte sur les forums, sites d’information et même administratifs). Les mots de passe ne sont pas concernés.
Le texte prévoit aussi l’extension de durée du déploiement des « boites noires » (boîtiers permettant de surveiller les métadonnées des communications en France – les informations qui entourent un message, comme son horaire et son adresse, mais pas son contenu), leur utilisation devait prendre fin en 2018, mais ayant rencontré quelques problèmes techniques, le gouvernement profite de ces mesures pour allonger discrètement la durée de leur utilisations. Il n’est évidemment pas mentionné une date limite de fin de cette mise en place.
– Mise en place du fichier des passagers aériens
Le projet de loi prévoit la transposition dans la loi française de la directive européenne relative au dispositif "Passenger Name record", qui prévoit le transfert de données personnelles des passagers recueillies par les compagnies aériennes aux autorités judiciaires. Ces informations pourront ensuite être exploitées et recoupées par les services de renseignement et de police.
– Parallèlement, on apprend que le gouvernement envisagerait d’introduire les interdictions de manifester dans le droit commun, un dispositif qui autoriserait le préfet à «interdire la circulation des personnes ou des véhicules dans les lieux et aux heures fixés par arrêté» ainsi qu’à «interdire le séjour dans tout ou partie du département à toute personne à l’égard de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l’ordre publics».
L’État, ayant, par ailleurs, bien retenu la leçon des précédentes tentatives de lois répressives, a instauré une « clause d’autodestruction » de ces mesures « anti-terroriste » (date de fin prévue le 3 décembre 2020, si le gouvernement ne les trouve plus « nécessaires »). En vertu de cette même clause, ces mesures prennent un caractère expérimental et n’ont donc plus besoin d’être présentées devant le Conseil constitutionnel. Ce dernier, rappelons-le, en avait interdit certaines de la loi instituant en 2015 l’état d’urgence jugées contraire aux libertés publiques.
Ce sont donc ces mesures interdites, qui sont réintroduites dans la nouvelle loi et se retrouvent, de fait, dans le droit commun sans recours possible. On ne peut malheureusement pas douter que l’État trouvera toujours une bonne « raison » pour renouveler tout son petit arsenal autoritaire et liberticide dès l’approche de la date buttoir d’autodestruction.
Dans le même temps, le gouvernement multiplie les attaques sociales (déconstruction/destruction du code du travail facilitant les licenciements, la précarité et la suppression des CHSCT - Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail - dans le secteur privé, plafonnement des indemnités de licenciements, baisse des aides aux logements, gel des salaires des fonctionnaires, augmentation de la CSG - Contribution Sociale Généralisée - pour les retraité-e-s et les fonctionnaires, ...), engendrant une grogne grandissante de la population et nombre de mouvements sociaux. Sous couvert de lutte « anti-terrorisme », L’État se protège donc par la mise en place de ces mesures pour museler et mater toute opposition à un pouvoir exerçant sa toute-puissance au service des plus riches.
L’asservissement n’a jamais protégé personne !
Contre les lois répressives, liberticides et autoritaires
Organisons-nous et luttons !
Fédération Anarchiste
145 rue Amelot, 75011
Octobre 2017
Version PDF A4 :
http://www.mediafire.com/file/w5m166hgbda6t0m/Dossier+%C3%A9tat+d%27urgence+dans+le+droit+commun+A4.pdf
Version PDF brochure :
http://www.mediafire.com/file/9w8bcb6bhh8m98w/Dossier+%C3%A9tat+d%27urgence+dans+le+droit+commun+Format+Brochure.pdf
mardi 24 octobre 2017
À propos de la Catalogne : Résolution du Comité confédéral de la CGT (espagnole)
La
CGT (espagnole)
est absolument opposée à l’escalade répressive mise en œuvre
par le gouvernement de l’État espagnol contre la population de
Catalogne, et nous défendrons les personnes réprimées de notre
classe d’où que la répression vienne. De même nous sommes
opposés à la répression exercée par le gouvernement de la
Generalitat de Catalogne.
La
CGT défend toutes les libertés citoyennes, de réunion et
manifestation, de libre association, d’expression, le droit de
grève etc. et elle soutient aussi le droit de décision sur tous les
aspects de la vie, dans tous les territoires et sur toute la planète,
ainsi que la démocratie directe comme formule pour la prise de
décisions.
Nous
respectons et défendons le droit à la diversité culturelle et
sociale de chaque lieu, avec tout ce que cela implique dans la vie
quotidienne des individus.
Nous
défendons le droit à l’autodétermination de tous les peuples.
Pour la CGT, l’autodétermination implique la capacité de tout
décider sur tout, et cela doit se concrétiser par la pratique d’une
réelle autogestion à tous les niveaux (économique, social etc.)
La
CGT ne soutient pas la création de quelque État que ce soit, ni
sous forme de république, ni sous aucune autre forme. La lutte
contre tous les États figure dans les principes qui définissent la
CGT, et elle continuera à appuyer et aider à la disparition des
États-nation.
La
CGT défend l’autogestion de la société et la fin du système
capitaliste.
La
CGT ne va pas se laisser manipuler par le chantage et les manœuvres
des classes politiques, catalanes, espagnoles, ni d’ailleurs ;
nous savons que ça n’améliorera pas la situation d’exploitation
de notre classe.
La
CGT fait partie de la classe ouvrière et n’accepte pas de
participer à des processus interclassistes de gestion territoriale,
avec ceux qui nous exploitent et nous répriment (lois Mordaza,
opérations Pandora I et II, Piñata, expulsions violentes pendant le
15 M (Indignés 15 mai
2011), expulsions
d’appartements (affectés
des hypothèques), « réformes »
du travail, article 155 de la Constitution, CETA, inculpations de
syndicalistes pour avoir participé à des piquets de grève,
montages policiers et juridiques etc.) ; nous ne l’acceptons
pas, parce que nous sommes une organisation de classe, autonome,
fédéraliste, internationaliste, autogestionnaire et libertaire, ce
que nous définissons comme anarcho-syndicaliste.
Madrid,
le 19 octobre 2017
Résolution
approuvée à l’unanimité par le Comité confédéral de la CGT
Manifestation contre le Fascisme à chambéry !
Appel à Manifestation contre le Fascisme samedi 28 Octobre à 14h place de la mairie !
Appel à Manifestation contre le Fascisme !
Vendredi
20 octobre au soir se déroulait la soirée de rentrée de la fédération
anarchiste dans le bar "Chez Gigi". Un peu de monde, bonne ambiance conviviale et familiale (des enfants étaient présents) sur les airs de rebetiko du groupe Tzimalia.
Vers 21h15, entre 10 et 15 militant néo-nazi sont venus attaquer la soirée,
pour celleux qui auraient encore un doute, oui, ils étaient là pour la
provocation, l’affrontement et l’instauration d’un climat de peur et
de violence.
Néanmoins, une belle réaction collective et spontanée a mis en déroute les nazillons ! De notre côté, tout le monde va bien malgré 2 passages à l’hôpital.
Finalement le concert a pu reprendre son cours, ils n’auront pas réussi à gâcher cette soirée !
A Chambéry, les fascistes (entre autres les organisations Edelweiss et Civitas) ne se permettaient pas ce genre de choses jusqu’à présent, même si un certain nombre d'agressions et d'intimidations ont eu lieu. Cet évènement montre la nécessité urgente de s’unir contre le fascisme et les fascistes, à organiser notre autodéfense collectivement et à leur barrer la route où qu’ils soient ! En sommes, à prendre au sérieux la question de l’antifascisme !
Surtout
que ce n’est pas que la Fédération anarchiste qui est touchée par cet
évènement mais l’ensemble des personnes présentes : libertaires, milieux militants, amateurs-trices de musique, habitué-es du lieu, simple curieux-ses … En bref, les habitant-es de chambéry et des alentours !
Il va de soi que cette attaque ne remet en rien en cause notre engagement politique, que nous continuerons à faire nos actions et nos évènements en défendant nos valeurs de solidarité et de liberté !
Appel à Manifestation contre le Fascisme !
SAMEDI 28 OCTOBRE à 14h place de la mairie de Chambéry!
Riposte populaire ! NO PASARAN !
Riposte populaire ! NO PASARAN !
Signé : les gens présent-es à l’assemblée antifasciste improvisée
Avec le soutien de la CNT, de FSU, du NPA, de l'UD CGT, de Solidaire, de Alternatives et Autogestion (liste en cours de mise à jour)
Avec le soutien de la CNT, de FSU, du NPA, de l'UD CGT, de Solidaire, de Alternatives et Autogestion (liste en cours de mise à jour)
dimanche 22 octobre 2017
Chambéry : Communiqué sur l'attaque fasciste lors de la soirée de rentrée libertaire
Communiqué (a chaud) sur l'attaque
fasciste sur la soirée de rentrée de la Fédération anarchiste à Chambéry
ce vendredi 20 octobre ! Par les gens présents à cette soirée. A
diffuser largement !
Vendredi 20 octobre au soir se déroulait la soirée
de rentrée du groupe de Chambéry de la Fédération Anarchiste dans le
bar "Chez Gigi". Un peu de monde, bonne ambiance conviviale et familiale (des enfants étaient présents) sur les airs de rebetiko du groupe Tzimalia.
Vers 21h15, entre 10 et 15 fachos sont venus attaquer la soirée
(seul truc qu’ils savent faire), pour celleux qui auraient encore un
doute, oui, ils étaient là pour la provocation, l’affrontement et
l’instauration d’un climat de peur et de violence.
Néanmoins, une belle réaction collective et spontanée a mis en déroute les nazillons ! De notre côté, tout le monde va bien malgré 2 passages à l’hôpital.
Néanmoins, une belle réaction collective et spontanée a mis en déroute les nazillons ! De notre côté, tout le monde va bien malgré 2 passages à l’hôpital.
Finalement le concert a pu reprendre son cours, ils n’auront pas réussi à gâcher cette soirée !
A
Chambéry, les fascistes ne se permettaient pas ce genre de choses
jusqu’à présent. Cet évènement montre la nécessité urgente de s’unir contre le fascisme et les fascistes, à organiser notre autodéfense collectivement et à leur barrer la route où qu’ils soient ! En sommes, à prendre au sérieux la question de l’antifascisme !
Surtout
que ce n’est pas que la Fédération anarchiste qui est touchée par cet
évènement mais l’ensemble des personnes présentes : libertaires, milieux
militants, amateurs-trices de musique, habitué-es du lieu, simple
curieux-ses …
Il va de soi que cette attaque ne remet en rien en cause notre engagement politique, que nous continuerons à faire nos actions et nos évènements en défendant nos valeurs de solidarité et de liberté !
Pour les personnes qui étaient présentes à cette soirée et qui souhaiteraient en parler à froid, n’hésitez pas à nous contacter ! Nous vous invitons également à diffuser ce communiqué le plus largement possible et à nous communiquer toutes images que vous auriez prise.
Pour les personnes qui étaient présentes à cette soirée et qui souhaiteraient en parler à froid, n’hésitez pas à nous contacter ! Nous vous invitons également à diffuser ce communiqué le plus largement possible et à nous communiquer toutes images que vous auriez prise.
En tout cas, merci à toutes les personnes présentes et merci aux zicos de Tzimalia d’avoir assuré la soirée :)
Signé : les gens présents à cette soirée.
samedi 21 octobre 2017
Communiqué de la Fédération Anarchiste : Contre les lois répressives, liberticides et autoritaires, organisons-nous et luttons !
Après seulement deux mois entre l'écriture, la présentation et les « négociations » entre député-e-s et sénateurs/trices, la loi « anti-terroriste » a été adoptée définitivement ce mercredi 18 octobre par le Sénat suite à son adoption par l'Assemblée nationale le 11, pour une entrée en vigueur le 1er novembre et la fin du régime d'exception de l'état d'urgence. Concrètement, les mesures liberticides et autoritaires contenues dans ce dernier passent dans le droit commun. On n'aura jamais vu un gouvernement aller aussi vite pour faire voter une loi attentant autant aux libertés individuelles : perquisitions administratives, assignations à domicile, agrandissement des zones frontalières pour augmenter les contrôles sans l'approbation d'un juge, instauration d'un périmètre de protection, écoutes des communications hertziennes (en plus des numériques), mises sous surveillance facilitée, mise en place du fichier des passagers aériens. On notera que la plupart de ces mesures seront prises sous l'autorité des préfets ou du ministre de l'intérieur, tous nommés par l'État, et non plus sous la tutelle des juges.
Après 2 ans sous le régime d'exception de l'état d'urgence et un bilan plus que mitigé, le gouvernement utilise encore et toujours la peur pour entraver les libertés des personnes. Ainsi, alors que ces mesures n'ont nullement empêché de nouveaux actes terroristes, elles ont, à l'inverse, permis à l' État d'accentuer sa répression, et de fait, son autoritarisme, contre les mouvements contestataires (anti-cop21, contre la loi El Kohmri, contre la loi travail 2...).
L'État, ayant, par ailleurs, bien retenu la leçon des précédentes tentatives de lois répressives, a instauré une « clause d'autodestruction » de sa nouvelle loi « anti-terroriste » (date de fin prévue le 3 décembre 2020, si le gouvernement ne trouve plus les mesures « nécessaires »). En vertu de cette même clause, ces mesures prennent un caractère expérimental et n'ont donc plus besoin d'être présentées devant le Conseil constitutionnel. Ce dernier, rappelons-le, avait interdit certaines des mesures de la loi instituant en 2015 l'état d'urgence jugées contraire aux libertés publiques.
Ce sont donc ces mesures interdites, qui sont réintroduites dans la nouvelle loi et se retrouvent, de fait, dans le droit commun sans recours possible. On ne peut malheureusement pas douter que l'État trouvera toujours une bonne « raison » pour renouveler tout son petit arsenal autoritaire et liberticide dès l'approche de la date butoir d'autodestruction.
Dans le même temps, le gouvernement multiplie les attaques sociales (déconstruction/destruction du Code du travail facilitant les licenciements, la précarité et la suppression des CHSCT -Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail- dans le secteur privé, plafonnement des indemnités de licenciements, baisse des aides aux logements, gel des salaires des fonctionnaires, augmentation de la CSG - Contribution Sociale Généralisée - pour les retraité-e-s et les fonctionnaires ...), engendrant une grogne grandissante de la population et nombre de mouvements sociaux, et se protège par la mise en oeuvre de mesures particulièrement autoritaires et liberticides pour mater et museler toute opposition à un État exerçant sa toute puissance au service des plus riches.
Contre les lois répressives, liberticides et autoritaires, organisons-nous et luttons !
20 octobre 2017
Après 2 ans sous le régime d'exception de l'état d'urgence et un bilan plus que mitigé, le gouvernement utilise encore et toujours la peur pour entraver les libertés des personnes. Ainsi, alors que ces mesures n'ont nullement empêché de nouveaux actes terroristes, elles ont, à l'inverse, permis à l' État d'accentuer sa répression, et de fait, son autoritarisme, contre les mouvements contestataires (anti-cop21, contre la loi El Kohmri, contre la loi travail 2...).
L'État, ayant, par ailleurs, bien retenu la leçon des précédentes tentatives de lois répressives, a instauré une « clause d'autodestruction » de sa nouvelle loi « anti-terroriste » (date de fin prévue le 3 décembre 2020, si le gouvernement ne trouve plus les mesures « nécessaires »). En vertu de cette même clause, ces mesures prennent un caractère expérimental et n'ont donc plus besoin d'être présentées devant le Conseil constitutionnel. Ce dernier, rappelons-le, avait interdit certaines des mesures de la loi instituant en 2015 l'état d'urgence jugées contraire aux libertés publiques.
Ce sont donc ces mesures interdites, qui sont réintroduites dans la nouvelle loi et se retrouvent, de fait, dans le droit commun sans recours possible. On ne peut malheureusement pas douter que l'État trouvera toujours une bonne « raison » pour renouveler tout son petit arsenal autoritaire et liberticide dès l'approche de la date butoir d'autodestruction.
Dans le même temps, le gouvernement multiplie les attaques sociales (déconstruction/destruction du Code du travail facilitant les licenciements, la précarité et la suppression des CHSCT -Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail- dans le secteur privé, plafonnement des indemnités de licenciements, baisse des aides aux logements, gel des salaires des fonctionnaires, augmentation de la CSG - Contribution Sociale Généralisée - pour les retraité-e-s et les fonctionnaires ...), engendrant une grogne grandissante de la population et nombre de mouvements sociaux, et se protège par la mise en oeuvre de mesures particulièrement autoritaires et liberticides pour mater et museler toute opposition à un État exerçant sa toute puissance au service des plus riches.
Contre les lois répressives, liberticides et autoritaires, organisons-nous et luttons !
20 octobre 2017
Les actes du colloque "Patriarcat : prostitution, pédocriminalité et intégrisme"
Rassemblement des textes des intervenantes et du collectif d’organisations à l’origine de cette initiative, à lire + version imprimable en A4 et en version livre :
http://clas.pe.hu/spip.php?article400
jeudi 12 octobre 2017
Communiqué Piotr Riabov (FA et IFA )
Piotr Riabov (Пётр Рябов), l’un des historiens de l’anarchisme les plus
célèbres en Russie, professeur au département de philosophie de
l’université de pédagogie de Moscou, auteur de livres, a été arrêté à
cause d’une conférence sur l’histoire du mouvement anarchiste. Il a été
condamné à six jours de prison.
L’arrestation eut lieu le 9 octobre en Biélorussie, où Riabov s’est rendu pour donner des conférences. La police a envahi la conférence et arrêté l’historien et plus d’une vingtaine de personnes venues à la conférence.
Tous ont été emmenés au poste de police et interrogés. La police a saisi les livres et autres documents imprimés que Riabov devait utiliser pendant la conférence. Ce jour-là, tous ont été libérés après les interrogatoires.
Mais le 10 octobre, Riabov fut arrêté de nouveau dans le train quand il rentrait à Moscou. Il a été jugé le 11 octobre et condamné à six jours de prison.
Il a été accusé de vandalisme et de propagation de matériels extrémistes.
La revue La Liberté ou la Mort (No 6, 2007) fut considérée comme extrémiste. En signe de protestation, il a commencé aujourd’hui 11 octobre une grève de la faim. Piotr Riabov (Пётр Рябов), avec Vadim Damier, est le principal historien contemporain de l’anarchisme en Russie.
Il a besoin de solidarité internationale et d’un soutien urgent.
Attaque de la police / Police attack / Ataque policial
https://pramen.io/ru/2017/10/militsiya-atakovala-lektsiyu-petra-ryabova-v-grodno-obnovlyaetsya/
Procès / Trail / Julgamento
https://pramen.io/ru/2017/10/petra-ryabova-sudyat-v-baranovichah/
L’arrestation / Arrest / Preso pela policia
https://pramen.io/ru/2017/10/petra-ryabova-osudili-na-6-sutok/
Conférences de l’historien / Conferences of the historian / Conferências do historiador
https://pramen.io/ru/2017/10/lektsii-petra-ryabova-v-grodno/
Page de l’historien / Page of the historian / página do historiador
http://mpgu.su/staff/ryabov-petr-vladimirovich/
PDF ici : https://groupegrainedanar.files.wordpress.com/2017/10/communiquc3a9-piotr-riabov.pdf
L’arrestation eut lieu le 9 octobre en Biélorussie, où Riabov s’est rendu pour donner des conférences. La police a envahi la conférence et arrêté l’historien et plus d’une vingtaine de personnes venues à la conférence.
Tous ont été emmenés au poste de police et interrogés. La police a saisi les livres et autres documents imprimés que Riabov devait utiliser pendant la conférence. Ce jour-là, tous ont été libérés après les interrogatoires.
Mais le 10 octobre, Riabov fut arrêté de nouveau dans le train quand il rentrait à Moscou. Il a été jugé le 11 octobre et condamné à six jours de prison.
Il a été accusé de vandalisme et de propagation de matériels extrémistes.
La revue La Liberté ou la Mort (No 6, 2007) fut considérée comme extrémiste. En signe de protestation, il a commencé aujourd’hui 11 octobre une grève de la faim. Piotr Riabov (Пётр Рябов), avec Vadim Damier, est le principal historien contemporain de l’anarchisme en Russie.
Il a besoin de solidarité internationale et d’un soutien urgent.
Attaque de la police / Police attack / Ataque policial
https://pramen.io/ru/2017/10/militsiya-atakovala-lektsiyu-petra-ryabova-v-grodno-obnovlyaetsya/
Procès / Trail / Julgamento
https://pramen.io/ru/2017/10/petra-ryabova-sudyat-v-baranovichah/
L’arrestation / Arrest / Preso pela policia
https://pramen.io/ru/2017/10/petra-ryabova-osudili-na-6-sutok/
Conférences de l’historien / Conferences of the historian / Conferências do historiador
https://pramen.io/ru/2017/10/lektsii-petra-ryabova-v-grodno/
Page de l’historien / Page of the historian / página do historiador
http://mpgu.su/staff/ryabov-petr-vladimirovich/
PDF ici : https://groupegrainedanar.files.wordpress.com/2017/10/communiquc3a9-piotr-riabov.pdf
Lourd verdict dans le procès de la voiture de police brûlée quai de Valmy à Paris
Le président a suivi ou alourdi les peines demandées par le procureur
dans l’ensemble, en s’autorisant des comparaisons limites. Les condamnés
sont sommés de payer au syndicat de police Alliance, partisan du tout
sécuritaire, 5000 euros de dommages et intérêts. Les condamnations se
sont basées sur la foi du témoignage anonyme d’un policier du
renseignement qui n’a jamais pu être contre-interrogé et dont les propos
se contredisaient à plusieurs reprises : Angel B. : relaxé
("participation à un groupement en vue de la préparation de violences
volontaires") / Leandro L. : coupable, 1 an de prison avec sursis
("participation à un groupement en vue de la préparation de violences
volontaires") / Bryan M. : relaxé ("participation à un groupement en vue
de la préparation de violences volontaires") ; coupable, 1000€ d’amende
("refus de prélèvement d’ADN") / Thomas R. : coupable, 2 ans de prison
dont 1 avec sursis ("auteur de coups de poing et de coups de pieds sur
le véhicule") / Kara B. : coupable, 4 ans de prison dont 2 avec sursis
("jet d’un plot métallique sur le pare-brise") / Ari R. : coupable, 5
ans de prison dont 2 ans et demi de sursis ("coups à l’arrière de la
voiture à l’aide d’un plot métallique) / Nicolas F. : coupable, 5 ans de
prison dont 2 et demi avec sursis ("coups sur le policier avec une
tige") / Antonin B. : coupable, 5 ans de prison dont 2 avec sursis sans
mandat de dépôt ("agression du policier à l’intérieur de la voiture et
bris de la vitre arrière") / Joachim L. : coupable, absent, 7 ans de
prison (jet du fumigène)...
Source : http://www.monde-libertaire.fr
mercredi 11 octobre 2017
Entrée de l'état d'urgence dans le droit commun, dernière mise à jour
La commission mixte paritaire (assemblée/sénat), qui s’est tenue lundi 9 octobre, a validé le texte définitif de la "loi anti-terrorsite", il sera présenté pour son adoption définitive à l’Assemblée nationale, mercredi 11 octobre, et au Sénat, le 18 octobre.
Quelques petites choses ont changées, rien de bien fracassant, mais autant être précis :
- la clause "d'autodestruction" au bout de 3 ans s'appliquera à toutes les mesures compris dans cette loi, avant la commission elle était seulement valable pour les "assignations à domicile" et les "perquisitions administratives". La clause ne sera valable que si le gouvernement ne les jugent plus nécessaires autrement elles perdureront.
- concernant les personnes assignées a residence,
Ajout : elles pourront être soumise à l'interdiction de fréquentation
de certains lieux.
Suppression de «l'obligation, pour une personne soumise à une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance, de déclarer les numéros d'abonnement et les identifiants techniques de l'ensemble de ses moyens de communication électronique»
- La zone pour « les contrôles des zones frontalières » (gares/ports/aeroports) passe de 20km à 10km
- Le gouvernement prepare une petite annexe pour la loi antiterroriste concernant l'extension des contrôles d’identité « aux frontières », en gros au nom de la lutte contre « la criminalité transfrontalière », avec une nouvelle définition des « zones frontalières », la police n’aura pas besoin d’un feu vert de la justice pour lancer des opérations de contrôle, selon le monde et la Cimade, "la zone frontalière" pourrait englober les 2/3 du pays
Voir communiqué Part 1 du projet :
https://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/entree-de-letat-durgence-dans-le-droit.html
Voir communiqué Part 2 du projet :
http://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/communique-de-la-federation-anarchiste.html
Quelques petites choses ont changées, rien de bien fracassant, mais autant être précis :
- la clause "d'autodestruction" au bout de 3 ans s'appliquera à toutes les mesures compris dans cette loi, avant la commission elle était seulement valable pour les "assignations à domicile" et les "perquisitions administratives". La clause ne sera valable que si le gouvernement ne les jugent plus nécessaires autrement elles perdureront.
- concernant les personnes assignées a residence,
Ajout : elles pourront être soumise à l'interdiction de fréquentation
de certains lieux.
Suppression de «l'obligation, pour une personne soumise à une mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance, de déclarer les numéros d'abonnement et les identifiants techniques de l'ensemble de ses moyens de communication électronique»
- La zone pour « les contrôles des zones frontalières » (gares/ports/aeroports) passe de 20km à 10km
- Le gouvernement prepare une petite annexe pour la loi antiterroriste concernant l'extension des contrôles d’identité « aux frontières », en gros au nom de la lutte contre « la criminalité transfrontalière », avec une nouvelle définition des « zones frontalières », la police n’aura pas besoin d’un feu vert de la justice pour lancer des opérations de contrôle, selon le monde et la Cimade, "la zone frontalière" pourrait englober les 2/3 du pays
Voir communiqué Part 1 du projet :
https://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/entree-de-letat-durgence-dans-le-droit.html
Voir communiqué Part 2 du projet :
http://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/communique-de-la-federation-anarchiste.html
jeudi 5 octobre 2017
Communiqué de la Fédération Anarchiste Lyon sur l'entrée de l'état d'urgence dans le droit commun, part.2
Mardi
3 octobre, les dernières mesures du projet de lois
« anti-terroriste » étaient votée, (415 pour, 127
contre). Cette ensemble de mesures renforce les pouvoirs des
« forces de l'ordre » au détriment du pouvoir judiciaire
et contient de nouvelles dispositions de surveillance électronique.
Le gouvernement voulant aller au plus vite pour que toutes ces
mesures entrent en vigueur, choisit la version accélérée en
convoquant une assemblée mixte paritaire (sénat/assemblée) dans la
semaine prochaine pour une adoption définitve du projet « anti
terroriste » à la mi-octobre. Il est certain qu'avec tout les
mouvements sociaux du moment et à venir, le gouvernement a hâte
d'avoir tout son nouveau dispositif répressif pour « répondre
aux mieux à la grogne sociale et politique ».
Dernières
mesures du projet de loi votées ce mardi à l'assemblée, on
retrouve sans surprise :
-« l'instauration
d'un périmètre de protection »
Le
préfet obtient de nouveaux pouvoirs. Si un événement ou un lieu se
retrouve "exposé à un risque d'actes de terrorisme", un
arrêté peut établir un périmètre de protection pendant un mois
afin de restreindre
et contrôler l'accès des personnes et des véhicules à cette zone.
"L’arrêté définit ce périmètre, limité aux lieux exposés
à la menace et à leurs abords, ainsi que ses points d’accès".
On ne peut que s'inquiéter de cette mesure qui peut être utilisée
au bon vouloir du préfet, nommé par l'Etat, car il n'y a pas de
mention déterminant avec précision à partir de quel moment un
lieu ou un événement est susceptible de présenter un risque assez
important pour déclencher ces dispositifs. On verra, sans nul doute,
une utilisation abusive de cette mesure à l'encontre d'opposants
politiques en place ou/et de militants lors de manifestations. Le
recours à des services de sécurité est toujours d'actualité afin
de faire éventuellement des filtrages de foule avec fouilles et
palpations.
- « écoutes des communications hertziennes »
Elles
viennent s'ajouter à la surveillance numérique déjà en place et
renforcée par le projet de loi. L’article 852–2 prévoit que
"peuvent être autorisées les interceptions de correspondances
échangées au sein d’un réseau de communications électroniques
empruntant exclusivement la voie hertzienne et n’impliquant pas
l’intervention d’un opérateur de communications électroniques,
lorsque ce réseau est réservé à l’usage d’un groupe fermé
d’utilisateurs". « aux seules fins de défense
des intérêts nationaux »
- Mise sous surveillance facilitée (chapitre VIII du texte)
Une
personne qui « soit
entre en relation de manière habituelle avec des personnes ou des
organisations
[terroristes],
soit soutient, diffuse ou adhère à des thèses incitant à la
commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels
actes » pourra faire l'objet d'une série de mesures de
surveillance. On notera que tout cela reste à l’appréciation des
services de renseignements et donc de simple « notes blanches »
.
Le
texte prévoit aussi de contraindre les personnes suspectées de
fournir leurs identifiants en ligne (mails, facebook, twitter, compte
sur les forums, sites d’information et même administratifs). Les
mots de passe ne sont pas concernés.
Le
texte prévoit aussi l'extension de durée du dépoiement des
« boites noires » (boîtiers permettant de surveiller
les métadonnées des communications en France
– les informations qui entourent un message, comme son horaire et
son adresse, mais pas son contenu), leur utilisation devait prendre
fin en 2018, mais ayant rencontré quelques problèmes techniques, le
gouvernement profite de ces mesures pour allonger discrètement la
durée de leur utilisations. Il n'est évidement pas mentionné une
date limite de fin de cette mise en place.
- Mise en place du fichier des
passagers aériens
Le
projet de loi prévoit la transposition dans la loi française de la
directive européenne relative au dispositif "Passenger Name
record", qui prévoit le transfert de données personnelles des
passagers recueillies par les compagnies aériennes aux autorités
judiciaires. Ces informations pourront ensuite être exploitées
et recoupées par les services de renseignement et de police.
D'ici
15 jours, notre gouvernement sera donc parée de toutes ces nouvelles
lois répressives et autoritaires. Il ne fait nul doute que toutes
ces fameuses mesures dites « anti-terrorsites » ne sont
là que pour mieux dominer les masses et les faire taire, la grogne
sociale montant du côté du privés comme du publics. On a déjà
vu comment l'Etat s'était servit de l'état d'urgence pour mater,
museler les opposants à la loi travail El Khomri. On ne peut donc
que craindre leurs utilisations une fois dans le droit commun.
Contre
les lois répressives et autoritaires, organisons nous, luttons !
Juste une étincelle noire - Fédération Anarchiste Lyon
A lire la partie 1 ici :
https://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/entree-de-letat-durgence-dans-le-droit.html
A lire la partie 1 ici :
https://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/10/entree-de-letat-durgence-dans-le-droit.html
mercredi 4 octobre 2017
RELAXE POUR LES 13 DE VILLEURBANNE
Les 13 personnes inculpées de "dégradation de bien privés en réunion" (dont 5 étaient également poursuivies pour refus de prélèvement biologique (ADN)) le 24 mars 2016 suite à une action en soutien aux paysans de NDDL qui risquaient l’expulsion il y a eu relaxe ! Le PS ne s’était pas porté partie civile, dans la mesure où il n’existait aucune preuve qu’il y avait dégradation, de plus, les 13 ont eu un discours cohérent entre eux, malgré la provoc du procureur comme quoi la cour "n’est pas un spectacle ni une tribune politique" pour que nous et le public nous énervions les juges, mais ces derniers ont décidé la relaxe, à voir si le proc fait appel sous 10 jours...
Voir pour en savoir plus : http://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/09/proces-des-macons-du-ps-le-2-octobre.html
7 Octobre : Lyon : appel à se rassembler contre le GUD
Non à l’occupation de l’espace public par des militants néo-nazis: Appel à contre rassemblement!
Le 7 Octobre est le jour qu’ont choisi les militants du GUD (Groupe Union Défense) pour parader sur la place Carnot dans Lyon.
Nous appelons à un contre rassemblement à l’entrée de la rue Victor-Hugo sur la place Bellecour afin de contrer cette initiative honteuse.
Car non, ce n’est pas banal que des militants se réclamant ouvertement du fascisme souhaitent afficher ouvertement leurs idées puantes.
Nous appelons à un contre rassemblement à l’entrée de la rue Victor-Hugo sur la place Bellecour afin de contrer cette initiative honteuse.
Car non, ce n’est pas banal que des militants se réclamant ouvertement du fascisme souhaitent afficher ouvertement leurs idées puantes.
En effet, le GUD est directement responsable de plusieurs dizaines
d’agressions en bande armée sur Lyon. Ils attaquent généralement en
surnombre et par surprise tous ceux et celles qu’ils estiment mériter de
se faire tabasser : noirs, arabes, asiatiques, couples métisses,
syndicalistes, personnes considérées comme gauchistes etc…
Nous ne pouvons tolérer que cette bande puisse
occuper l’espace public sans réponse de notre part. Comme nous l’avons
toujours fait nous continuerons à nous opposer à l’extrême-droite peu
importe la forme d’expression qu’elle prenne. L’aisance avec laquelle le
GUD s’affiche n’est que la conséquence directe de la prolifération des
politiques racistes, des discours discriminants qui s’affichent jusqu’au
plus haut niveau de l’Etat : propos sur l’arrivée des réfugié-e-s de
guerre, chasse aux Rroms, lois islamophobes, (non) affaire du burkini,
impérialisme français, colonialisme etc, etc…
Rendez-vous le samedi 7 Octobre au début de la rue Victor-Hugo Place Bellecour à 14h00
lundi 2 octobre 2017
Communiqué de la Fédération Anarchiste Lyon sur l'entrée de l'état d'urgence dans le droit commun, part.1
C'est dans une indifférence totale,
que l'assemblée nationale adopte une à une les mesures autoritaires
et liberticides du projet de loi anti-terroriste porté par notre
cher G. Collomb, ministre de l'intérieur, ex maire de Lyon que l'on
a pu voir en action lors de la première journée d'action contre la
loi travail 2 dans la capitale des Gaules le 12 septembre.
(voir texte « la solidarité plus
forte que la matraque » https://etincelle-noire.blogspot.fr/2017/09/manifestation-contre-la-loi-travail-2.html ou la
Le ministre peut compter sur l'ex
patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, chargé de mission sur les
questions d'intervention auprès du directeur général de la police
nationale.
C'est donc quelques semaines après
l'adoption par le sénat, le 20 juillet dernier, du projet de loi
antiterroriste, que nos chers/chères député-e-s passent au vote
des différentes mesures de la nouvelle loi anti-terroriste.
Rappelons qu'elle a pour but de pérenniser, en mettant dans le droit
commun, plusieurs mesures du régime exceptionnel de l'état
d'urgence en place depuis les attentats du 13 novembre 2015 et
prolongé 6 fois.
Dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27
juin septembre, les député-e-s ont ainsi adopté l'article 3 du
projet de loi anti-terroriste qui concerne les perquisitions
administratives, nommées avec « humour » les « visites
domiciliaires » qui peuvent s'accompagner de
« saisies des documents, objets ou données qui s'y trouvent ».
Ces perquisitions resteront à l'initiative du préfet, à la
différence des perquisitions judiciaires, elles devront néanmoins
avoir l'aval du juge des libertés et de la détention (JLD) du
tribunal de grande instance de Paris après un avis du procureur de
Paris. Elles ne pourront être faite avant 6h du matin et après
21h sauf sauf autorisation motivée du JLD fondée sur « l'urgence
de l'opération ».
Durant
la même nuit la mesure concernant l'assignation à domicile, appelée
« mesures individuelles de surveillance », a elle aussi
été votée. Le ministre de l'intérieur pourra décider de ces
assignations, elles concerneront « toute personne à l’égard
de laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son
comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour
la sécurité et l’ordre publics » et dureront 3 mois qui
pourront être renouvelés jusqu'à un an maximum. Une petite
différence avec la mesure de l'état d'urgence, la personne ne
pourra plus être assignée à un territoire plus petit que sa
commune, précédemment elle était assignée à résidence. Le
périmètre pourra être étendu dans certains cas au département si
la personne accepte de porter un bracelet électronique. Les
personnes concernées devront se présenter à la police une fois par
jour, contre trois fois sous l'état d'urgence, et « fournir
tous leurs numéros de téléphone et identifiants de communication
électronique ».
Le préfet (nommé par l'État), pourra lui aussi prononcer des
assignations à résidence notamment juste sur des « notes
blanches », documents anonymes et pas très précis, rédigés
par les services de renseignement.
Mais
n'ayez crainte braves gens, l'assemblée, dévouée corps et âme à
notre Emmanuel Bonaparte Macron, a mis des gardes fous, ainsi ces 2
mesures seront soumises à un « contrôle parlementaire »
jusqu'à leur évaluation en 2020 et pourront être reconduites si
elles sont jugées « pertinentes ».
Petit
bonus : Dans la foulée, les député-e-s toujours avides de
mesures sécuritaires en ont ajouter une qui ne figurait pas sous
l'état d'urgence, la création d'un nouveau crime pour sanctionner
les parents qui « inciteraient leurs enfants à commettre des
actes de terrorisme ou à partir à l'étranger dans ce but ».
Le
28 septembre, c'était au tour de la mesure concernant
« les contrôles des zones frontalières » d'être
adoptées au parlement. Elles vont être étendues, ainsi, là où
avant les polices contrôlaient dans les gares, ports et certains
points frontaliers, les forces de « sécurité » pourront
dorénavant faire des contrôles et fouilles dans les zones
avoisinantes, jusqu'à 20km
autour des aéroports et des ports. À noter
que ces contrôles et fouilles dans ces zones ne seront pas soumises
à des justifications précises, contrairement au reste du
territoire. Cette mesure prévoit aussi de
faire passer de six à douze heures la durée maximale du contrôle
d'identité. On ne peut douter de l'augmentation
des contrôles aux faciès déjà plus que répandu. À noter que
pour le contre sommet du G20 à Hambourg, les agents de la SNCF
avaient été mis à contribution en étant appelé à dénoncer
toute personne ressemblant de près ou de loin à un-e
« altermondialiste ».
L’État utilise la peur
d'hypothétique actes terroristes pour imposer des lois toujours plus
sécuritaires, les 2 années d'état d'urgence nous ont pourtant
prouvé l'inefficacité de telles mesures et ne les ont aucunement
empéchées. Se cachant derrière cette notion vague de
« terrorisme », on a vu, par contre, comment l'Etat s'est
servit de ces mêmes mesures (assignations à résidence et
perquisitions administratives), pour museler certain-e-s opposants à
la COP 21 et plus récemment les manifestant-e-s contre la loi
travail, les assimilant de fait a des terroristes. On ne peut donc
douter de l'intention étatique et de ces mesures, qui sont avant
tout des outils de répression, d'éteindre, museler tout mouvements
de protestation à son encontre. Nous, anarchistes, ne pouvons que
nous opposer à de telles lois autoritaires et liberticides.
Parallèlement, on apprend que le
gouvernement envisagerait d'introduire les interdictions de
manifester dans le droit commun, un dispositif qui autoriserait le
préfet à «interdire la circulation des personnes ou des
véhicules dans les lieux et aux heures fixés par arrêté» ainsi
qu'à «interdire le séjour dans tout ou partie du département à
toute personne à l'égard de laquelle il existe des raisons
sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour
la sécurité et l'ordre publics».
Cette mesure, montée en catimini, n'en
ai pas moins en projet et sera présentée d'ici peu au parlement et
prouve bien les intentions de l'Etat se voulant tout puissant au
service des riches.
No libertés valent plus que leurs lois
sécuritaires !
Juste une étincelle noire - Fédération Anarchiste Lyon
vendredi 29 septembre 2017
Procès des maçons du PS le 2 Octobre
Le 2 octobre, 13 personnes seront jugées pour avoir participé à une
action collective de murage du local PS de Villeurbanne, dans le cadre
de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Hiver 2015. Mû par un léger penchant pour l’ordre et la sécurité
qu’on lui connaissait bien, le Premier Ministre de l’époque – M. Manuel
Valls – décide d’en finir une bonne fois pour toutes avec cette agaçante
épine qui traîne depuis trop longtemps dans le pied du gouvernement, à
savoir la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Les procédures d’expulsions sont
relancées contre les habitant.e.s « historiques » vivant sur la ZAD,
préalable à une invasion par les forces du désordre afin de tout casser
pour rétablir « l’état de droit ».Mars 2016. Face à ce regain d’agressivité du gouvernement, la résistance s’organise, comme lors de ce week-end où des actions visant le Parti Socialiste au pouvoir ont fleuri un peu partout en France
(https://www.google.com/maps/d/viewer?mid=1TQBajERaRkBJviWigWoTMBY28ZA)
Le local PS de Villeurbanne voit ainsi sont entrée murée, et 13 personnes sont interpellées et placées en garde-à-vue pour avoir participé cette action collective.
Ces 13 personnes sont actuellement poursuivies par la justice, leur procès se tiendra à Lyon lundi 2 octobre à 14h au Tribunal de Grande Instance. Venez nombreu.x.ses pour les soutenir, pour que la répression n’écrase pas les dynamiques collectives comme ils le souhaitent, mais les renforce.
M. Valls n’est plus, la ZAD est toujours là. Et l’avenir s’y construit.
Le collectif ZAD Lyon
https://rhonenddl.wordpress.com/2017/09/29/proces-des-macons-du-ps-le-2-octobre/
vendredi 22 septembre 2017
Compte rendu de la manif de lyon du 21 septembre contre la loi travail
Encore une grosse affluence à la manif (environ 10 000 personnes), à croire que les lyonnais-ses se réveillent et tiennent bon. Toujours une très grosse présence de la cgt qui a jouer les chaperons du cortège de tête qui n'en était plus un, vu que l'intersyndicale est passée devant. C'était un peu irritant de se voir encerclé par le service d'ordre de la cgt tout le long de la manif. A noter quand même à leur décharge, le SO a regardé ailleurs quand nos camarades artistes ont repeint qques banques, agences immobilières et qu'ils ne nous ont pas tapé dessus :D On notera aussi une baisse d'affluence dans le cortège "sans étiquette", surement du fait de la grosse répression de mardi dernier ou/et du fait que le bloc était encerclé et du coup noyer dans la masse, en tous les cas dommage. On a eu, bien évidemment, notre hélicoptère préféré de la gendarmerie, qui nous a accompagné gentillement tout le trajet ainsi que 2 groupes de baceux + gendarmes mobiles qui nous ont suivi dans les rues parallèles. Même si le dispositif répressif était bien présent, il l'était bien moins que d'habitude surement du fait de la grève (arrêt maladie) d'environ 2000 CRS sur la france. En gros une manif sous le soleil sans accros.
Juste une étincelle noire
Tract distribué dans la manif par des gens
mercredi 20 septembre 2017
Inscription à :
Articles (Atom)