mardi 26 avril 2016

Colloque à Lyon "Patriarcat - Prostitution, pédocriminalité et intégrismes"

Vendredi 27 et samedi 28 mai à la Maison des Associations du 3ème arrondissement de Lyon - Château Sans-Souci - Salle Paul Scherrer - 36, avenue Lacassagne.
http://clas.pe.hu
 Page évènement :
https://www.facebook.com/events/966201876828315/
Ci-dessous, le formulaire d’inscription pour les tables rondes (à prix libre), pour le concert (à prix libre) et pour les repas (11 euros chacun) :
https://docs.google.com/forms/d/1cVE3CCeTTiwdKZweFEgBrqfWigg6JaUonFYcj1O3zlE/viewform?c=0&w=1


Fight sexism


Saccage du local de la CNT Lille par la Police Un cran plus serré dans la repression des luttes

Mise à jour du 23/04/2016 en fin d’article

Ce mercredi 20 avril, la manifestation contre la loi travail à Lille, qui réunissait quelques centaines de manifestants, s’était déroulée sans heurts majeurs.
Selon des témoins, après la dispersion, une partie des manifestants aurait tenté de rejoindre l’insoumise, librairie autogérée, pour y tenir une AG, mais la police en interdisait l’accès, évidemment sans fournir d’explication sur ce qui pourrait motiver l’empêchement de se réunir dans ce lieu privé.

Des militants CNT avaient quant à eux regagné leur local, à une centaine de mètres plus loin dans la rue, pour y ranger le matériel et faire le point. Et avaient été rejoints peu de temps après par d’autres camarades, familiers de l’insoumise, justement.

C’est alors que les forces de l’ordre sont arrivées au local, tambourinant contre la porte et exigeant de rentrer, sans expliquer le moins du monde les raisons de leur demande.

La vidéo filmée par un voisin qu’on retrouve sur le site de la CNT Lille montre la délicatesse avec laquelle la flicaille invite les occupants du local à leur ouvrir la porte... « amenez-moi rapidement un bélier ou une masse ce sera plus simple », dit l’un deux... pendant qu’un autre "vérifie" consciencieusement la solidité de la vitrine, et qu’un autre encore tente d’enfoncer la porte à coup d’épaule.
« Allez ouvrez la porte, là ! »  intime un autre flic « Pourquoi ? » distingue t-on depuis l’intérieur  « on va discuter, ouvrez ! » répond-il.

Il me semble que dans l’histoire des trois petits cochons, le loup s’arrête un moment d’essayer de forcer la porte de la maison de briques pour tenter, entre deux menaces, d’amadouer Nafnaf exactement de la même manière...

Quelques minutes plus tard, c’est effectivement à coups de bélier que les forces du désordre s’attaquent à la porte d’entrée et finissent par la défoncer totalement.



La suite nous est racontée par D., de la CNT Lille, qui était dans le local à ce moment là :

« Ils sont entrés en cow-boy, ils ont fait coucher tout le monde à plat ventre... ils se sont lâchés, quoi... Rien de très étonnant, finalement, une attitude habituelle de flics...»

Sur la vidéo, on distingue à travers la vitrine, immédiatement après l’intrusion de la police, du mobilier voler, et moins de trente secondes plus tard, deux personnes sortir du local solidement maitenus par les policiers.
«  Les deux camarades qu’ils ont arrêtés, c’est ceux qui nous avaient rejoint. D’après eux, ils étaient en train d’ouvrir l’insoumise pour accueillir l’AG quand les flics leurs sont tombés dessus, sans explication. Ils avaient réussi à leur échapper et étaient venus chez nous. C’est tout ce qu’on savait, à aucun moment, malgré nos demandes, les flics ne nous ont dit pourquoi ils voulaient entrer, ni pourquoi ensuite ils ont arrêté les camarades. Et ils n’avaient aucun papier qui les autorise à entrer dans un lieu privé 
- « Mais tu sais que même sans commission rogatoire, les flics peuvent entrer dans un lieu privé dans le cadre d’une poursuite après un flagrant délit ? [note]
- « Peut-être, mais nous on n’avait aucun moyen de savoir ce qui s’était passé avant |NDLR : ni si ça s’etait vraiment passé...], et les flics ne nous ont rien dit, à partir de là, on est chez nous, on n’a pas à ouvrir aux flics s’ils n’ont rien à nous présenter qui justifie leur intervention »


Dans les éditions web de la Voix du Nord et de Nord-Éclair, on lit exactement le même article – pourquoi chercher plus loin que le bête recopiage des communiqués de la préfecture ? – qui explique que « Selon la police, au retour de cette mobilisation contre la loi Travail, des individus ont commis des violences sur cinq policiers, aux abords du local de la CNT (Confédération nationale du travail), rue d’Arras (Moulins), où ils se sont réfugiés. Nous leur avons demandé de sortir, mais ils ont refusé ».

De quoi, postérieurement, justifier légalement l’intervention...

- « Il y avait un officier de la PJ avec eux ? [note]
- «  On ne sait pas... c’est possible, il y avait de toutes façons beaucoup de flics, mais personne ne s’est présenté à nous pour justifier d’une quelconque autorité à entrer. Et puis, il ne s’en sont pas tenus à l’interpellation : ensuite, ils ont fait une fouille en règle et tout retourné, fouillé dans tous les papiers [note] ... et ça, c’est au delà du fait d’entrer pour arrêter quelqu’un. C’est un local syndical, il n’ont pas à fouiller dans les papiers du syndicat »

A l’heure où nous écrivons ces lignes, les deux personnes interpellées sont toujours en garde à vue et devraient être jugés en comparution immédiate aujourd’hui même.

On sait comment actuellement, en cas d’affrontements durant une manifestation, les arrestations qui suivent sont le plus souvent totalement arbitraires.
On sait aussi comment la police provoque elle-même ces affrontements, soit directement (en coupant les manifestations en deux, en bloquant des parcours pourtant prévus, en multipliant les provocations...) soit grâce à l’intervention de faux « éléments-provocateurs » infiltrés... tel qu’on en voit justement un dans la vidéo de la CNT (à 0’59, qui prend un tonfa des mains d’un de ses collègues occupé à « tester » la vitrine)
On comprend donc à quel point il est facile pour la police de sortir du chapeau des « personnes qui ont commis des violences envers la police » pour criminaliser toute lutte sociale.

Avec cette intervention dans un local syndical privé, dont la violence a pris des allures de vengeance, la répression a franchi un pas de plus.

D. précise que la CNT Lille va saisir la justice suite à cette intervention : une affaire que nous suivrons de près.
N’hésitez pas à consulter le site de la CNT Nord-Pas-de-Calais : un appel à soutien devrait y être prochainement lancé.

Mise à jour du 23/04 :
- Un appel à solidarité financière a effectivement été lancé par la CNT 59/62, vous pouvez participer via ce lien : https://www.leetchi.com/c/solidarite-de-cnt-lille
- Grâce à leur avocate, les deux camarades arrêtés ont heureusement refusé le jugement en comparution immédiate [note] . Ils ont été immédiatement relâchés, malgré les réquisitions du procureur qui réclamait une mise en détention préventive. Leur procès aura lieu le 25 mai à 14 heures, d’ici là, ils sont interdits de manifestations et de rassemblements.



vendredi 22 avril 2016

Lille : Saccage d’un local syndical par la police

Communiqué :
Alors que la mobilisation contre le gouvernement et son projet de loi Travail ne désarme pas, la répression n'a de cesse de s’intensifier. Ce mercredi 20 avril 2016, les forces de police ont forcé l’entrée, puis saccagé le local de l’Union locale des syndicats CNT de Lille avant d’interpeller deux camarades. La Fédération anarchiste affirme sa solidarité et son soutien plein et entier à la CNT et aux syndicalistes victimes de ce nouveau coup de force d'un État acculé par un mouvement social qui s'amplifie.

Fédération anarchiste

jeudi 21 avril 2016

Communiqué de l’union des syndicats CNT de Lille suite à l’intrusion de la police dans son local de la rue d’Arras

Dans le cadre de la lutte contre la loi Travail, une manifestation a eu lieu ce mercredi 20 avril 2016 à Lille. Suite à celle-ci, quelques militant-e-s se sont retrouvé-e-s à la Maison des syndicats CNT, 32 rue d’Arras à Lille, pour ranger le matériel et faire le point. Ils/elles ont ensuite été rejoint-e-s par d’autres camarades.
C’est alors que des forces de l’ordre sont arrivées au local. Ils ont exigé de rentrer mais sans fournir aucun document légal. En l’absence de ces documents expliquant leur démarche et justifiant de leur droit, les militants présent-e-s leur ont refusé pacifiquement l’accès.
Les forces de l’ordre ont alors menacé de casser la vitrine. Elles ont fini par défoncer la porte au bélier, pénétrer dans le local, saccager une partie du matériel et procéder à une fouille en profondeur des lieux. Les militant-e-s présent-e-s ont gardé leur calme. Deux personnes ont été interpellées et sont actuellement retenues au commissariat central de Lille.
L’union des syndicats CNT de Lille dénonce et condamne avec force les violences policières, l’inacceptable intrusion des forces de l’ordre et la fouille de ses locaux.
le-local-cnt-de-lille-apres-intrusion-policiere-du-20-04-2016-reduc
Saccager un local syndical, c’est comme monter à l’assaut d’une Bourse du Travail. Un local syndical est un outil de défense pour les travailleurs/euses, un lieu d’accueil dans lequel les militant-e-s et les personnes qui nous sollicitent doivent pouvoir se retrouver en toute sérénité.
L’union des syndicats CNT de Lille réaffirme sa détermination dans la lutte contre la loi Travail. Ici comme ailleurs, ne nous laissons pas intimider par les violences policières !
Lille, 20 avril 2016
Union locale des syndicats CNT de Lille
32 rue d’Arras
59000 LILLE
Courriel : ul-lille [at] cnt-f.org

No border No nation


Pochoir Fédération anarchiste

sur les murs


Début de vengeance sur un commissariat



Aujourd’hui, une nouvelle mobilisation contre la loi El Khomri a eu lieu à Lille. Suite à cette manifestation, un petit cortège, voulant aller se réunir pour l’ag de lutte à l’insoumise, s’est fait chargée par la BAC. Plusieurs personnes ont réussi à se réfugier dans les locaux de la CNT qui se trouvent à proximité. C’est alors qu’une centaine de keufs a bloqué l’entrée du quartier moulins, puis est rentré en fracturant la porte de la CNT, saccageant l’intérieur, et a arrêté deux personnes arbitrairement, en n’oubliant pas de gazer les gens du quartier.
Nous prenons acte et esquissons un début de réponse à la répression que nous subissons et à la violence de la police. La façade d’un commissariat de lille a été redécorée avec de l’huile usagé et quelques messages explicites ont été inscrits.
Soutien aux inculpés !
PS : et au fait, on n’aime toujours pas la police.

mardi 19 avril 2016

LE MONDE LIBERTAIRE N°1778 vient de sortir en kiosque

édito

Et voilà : vous tenez en mains votre tout nouveau Monde libertaire mensuel !
Avec ce journal, nous voulons porter la voix d’un anarchisme ouvert et, littéralement, radicalement révolutionnaire : c’est à dire un anarchisme qui n’oublie pas que la pérennité de la révolution à laquelle nous oeuvrons tient autant aux luttes qu’aux expérimentations alternatives concrètes, à la confrontation permanente des théories avec les pratiques de vie, à la prise en compte de l’histoire autant qu’à l’invention...

Un anarchisme ouvert, qui ne se focalise ni sur un combat, ni sur un groupe social, et qui souhaite au contraire la confrontation et l’enrichissement de tous par chacun.

Un monde, en somme, fidèle à ce que nous vivons : fait autant de terrains de combat (syndicalistes, féministes, anticapitalistes, anti-racistes, etc.) que de zones de chantiers où s’expérimentent de nouvelles façons d’être au monde (Zads, alternatives en actes, éducation, etc.), de secteurs à explorer (sciences, théories politiques, etc.) que de domaines cultivés (histoire, littérature, art, etc.)...

Cette approche transversale de l’anarchie, nous la souhaitons profondément ancrée dans le quotidien, à travers des rubriques (lectures, ciné, actualités des luttes...) connectées à l’actualité.

Mais il ne s’agit pas pour autant de faire l’impasse sur l’analyse et réflexion : parce que, dans cette société tendant vers l’ultra-droitisisation, qui manipule le peuple par ses émotions et en appelle contamment à ses réactions épidermiques, on ne peut pas faire l’économie de la pensée, et qu’au contraire il est plus que jamais nécessaire de connecter les théories de l’anarchisme avec la réalité sociale.

Bien sûr, ce premier exemplaire du mensuel (et numéro 1778 du ML...) est lui-même un terrain d’expérimentation ouvert : vos critiques tout autant que vos idées sont bienvenues pour le faire évoluer. Et donc... bonne lecture !

 

SOMMAIRE

Édito - le CRML 01
TERRAINS DE COMBAT :
Les affranchis - Maurice 02
Syndicalisme ou pratiques alternatives ? - Coqs 04
L'État rase gratis pour le patronat - Fab 06
Féminismes : histoire et portrait de la diversité - Marie-Jo Potier, Hélène Hernandez, Élisabeth Claude 08
Féministes sur la bande FM - Élisabeth Claude 13
ZONES DE CHANTIERS :
Défendre la ZAD - Camille 28
Vinci, laché par ses troupes - Anne 29
Les réac-publicains à l'assaut de l'école : entretient avec Grégory Chambat - Thierry 30
Vers une autre école ? - Virginie Benito 35
LE DOSSIER DU MOIS : LE BRUIT DES BOTTES
Le roi est nu - Jean-Jacques Gandini 14
L'étranger et le dilemne - Alexis 16
Klaus Mann le dangers de l'exil - Patrick Schindler 18
Un racisme d'État - Loran 24
C'était un temps déraisonnable - Bernard d'Aubenas 26
SECTEURS À EXPLORER :
Lordon, imperator du recyclage - commentaire sur Imperium - René Berthier 38
SANS FRONTIÈRES :
Tunisie : révolte de la jeunesse marginalisée - Alain Baron 46
Nécessité d'une mobilisation citoyenne face à l'offensive du capital financier - Sami Souhili 47
PORTFOLIO :
Traces et traits cicatriques - Archibald Aki 50
DOMAINES CULTIVÉS :
Du cinéma documentaire - Christiane Passevant 56
Dégradé de Tarzan et Arab Nasser - C. P. et Jean-Pierre Garnier 59
Chala, une enfance cubaine - Daniel Pinos 60
Dans les salles 60
Noire de Tania de Montaigne - Olivier Bouly 61
Dans la bibliothèque 62
Je suis Fassbinder de Falk Richter et Stanislas Nordey - Pierre Sommermeyer 65
ARCHIELS LIBERTAIRES :
De la Sociale à Proudhon... et de Proudhon à la Sociale 67
Agenda militant 71
Les groupes de la Fédération anarchiste 74
Le programme de Radio Libertaire  76   

dimanche 17 avril 2016

Vendredi 15 avril | Face à la police Face à la justice. Guide d’autodéfense juridique

Vendredi 15 avril à 19h30 à la librairie Publico



Face à la police Face à la justice. Guide d’autodéfense juridique
Collectif CADECOL, Elie Escondida et dante Timélos


A l’heure de la chasse au terrorisme, du plan vigipirate et du nouvel arsenal judiciaire antiterroriste, à l’heure aussi des polémiques qui enflent sur le contrôle au faciès et la litanie interminable des violences policières, ce guide se veut un outil d’autodéfense juridique face à la polce et la justice. C’est notamment pour répondre à ces questions, et à beaucoup d’autres que Face à la police/Face à la justice propose une vue d’ensemble des procédures les plus courantes, qui représentent plus des deux tiers des affaires jugées par les tribunaux correctionnels : comparution immédiate, convocation par procèsverbal du procureur, convocation par procès-verbal d’officier de police judiciaire. Enquêtes, perquisitions, fouilles, contrôles d’identité, garde-à-vue, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité, peines, fichiers, mineurs : chacun de ces sujets est évoqué dans les treize chapitres du guide. Face à la police/Face à la justice n’imagine pas que la procédure pénale soit une garantie pour celles et ceux qui se sont fait arrêter. Mais la machine répressive doit agir au nom du droit : connaître celui-ci, c’est apprendre la langue de son ennemi, c’est décrypter son idéologie pour pouvoir se repérer dans les méandres de ses dispositifs de répression. Contrôles aux faciès, pour lesquels la France a récemment été condamnée, fouilles illégales, réforme de la garde-à-vue, ce guide prend en compte les évolutions récentes de l’arsenal répressif, y compris les nouvelles lois antiterroristes votées après les événements de janvier 2015. L’objectif de ce guide d’auto-défense juridique est aussi d’aider celles et ceux qui décident d’assurer collectivement leur défense. La défense collective vise à se réapproprier les stratégies de défense, qui doivent être choisies par les accusés et ceux qui s’organisent avec eux, et non exclusivement par ces spécialistes du droit que sont les avocats. Elle permet de ne pas se cantonner à l’aspect juridique et légal de la défense : elle cherche à créer le rapport de force qui évite de laisser l’individu isolé face à la justice. Reprenant la tradition des guides du manifestant, des guides de l’arrêt, ce guide, en rendant compte des dernières modifications législatives entend fournir des armes indispensables, en manifestation ou dans la rue.

Mercredi 20 avril | Rencontre et débat à Publico : Collectif « Pas de salon de l’armement à Paris »

Le 20 avril à 19h30 à la librairie Publico


 
A l’occasion de la journée mondiale du 18 avril d’action contre les dépenses militaires le collectif Pas de salon de l’armement à Paris (contre le salon de l’armement civil et militaire Eurosatory) vous propose
Une soirée de rencontre et débat autour des Lectures Performantes des éditions de Champtin :  NON A LA GUERRE !
Avec Camille Avias, NNR, Vladia Nuyttens, Michel Robert, Damien Hamay. Musique : Philippe Agglaé et Esther Tarente.
à 19h30

Dijon 23 et 24 avril : festival du livre des tanneries


Drame : Une émeute dégénère à Nantes

En milieu d’après-midi, ce samedi, en marge des violents heurts qui devaient se dérouler dans le centre ville de Nantes, un certain nombre de groupuscules non-violents ont tenté de déborder l’émeute.


La journée avait pourtant commencé dans une ambiance bon enfant : au moins deux engins de chantier incendiés ; une agence Vinci saccagée ; des policiers harcelés. Les émeutiers s’en prenant également à la mairie, un poste de police et plusieurs magasins du centre-ville.
Or dans la journée, plusieurs centaines de personnes ont convergé vers la ville dans la claire intention de manifester pacifiquement. « Ces agissements sont inacceptables » s’est empressé de dénoncer un porte parole des insurgés et membre du collectif People VS Nantes, « la présence de la gauche organisée en cortège au sein de nos émeutes est inadmissible. Il ne fait aucun doute qu’ils sont venus de toute la France et de l’étranger uniquement dans le but de scander des slogans, brandir des banderoles et ne pas s’en prendre au mobilier urbain. Nous ne les laisserons pas gâcher notre fête. »

Trois manifestants issus de la « gauche » prêts à en découdre.




Les tentatives de ces groupuscules citoyens d’éteindre les incendies et de s’interposer incessamment furent virulentes et répétées. Néanmoins, cette émeute demeure, selon les organisateurs, une victoire et marque une nouvelle étape vers l’insurrection.
« Nous tenons à saluer la détermination hors pair à laquelle se sont tenus tous les participants à cette belle journée » conclut le porte-parole.
En milieu de journée, grâce au sang froid et à l’assurance des émeutiers, les choses rentrèrent rapidement dans l’ordre et les forces de police purent continuer à être violemment prises à partie, essuyer des jets de projectiles et faire vainement usage de gaz lacrymogènes.
Presse purée
Source : http://www.non-fides.fr/?Drame-Une-emeute-degenere-a-Nantes
 

samedi 16 avril 2016

Protéger ses communications en manif

En manif encore plus que dans la vie quotidienne, il est important de s’assurer que nos échanges privés le restent, surtout quand ceux-ci traitent de l’organisation d’actions citoyennes. Il n’est pas rare que soient déployés en manif des dispositifs destinés à espionner les manifestants, notamment par le biais d’un IMSI Catcher. Il s’agit d’un boîtier de la taille d’une valise capable de rediriger (et donc d’enregistrer) tout le trafic dans un périmètre d’environ 100 mètres. Même si légalement il n’enregistre que les données annexes (l’expéditeur, le destinataire, la date etc), ce dispositif était utilisé bien avant sa légalisation récente par la Loi Renseignement en Octobre 2015, et il y a fort à parier qu’un usage plus poussé touchant le contenu même des communications est à l’œuvre.
Afin de sécuriser l’orga d’événements comme la Nuit Debout et aussi disons le afin d’enrayer les mesures sécuritaires, il devient nécessaire de chiffrer nos SMS et appels qui sont actuellement au cœur de la communication sur le terrain.
Diverses solutions existent mais elles n’offrent pas les même protections et peuvent posséder certaines contraintes.
A noter que cet article s’adresse malheureusement aux possesseurs de smartphone : si vous possédez un téléphone cellulaire il est conseillé d’essayer d’éviter le plus possible de communiquer par ce biais sur le terrain.

Pour celles/ceux qui n’ont pas internet dans leur forfait mobile : SMSSecure

SMSSecure se positionne comme une application de SMS classique ne nécessitant pas internet mais permettant de chiffrer ses SMS si la personne en face possède également l’application. Elle permet également de chiffrer la base de donnée des messages mêmes, ce qui peut s’avérer utile en cas de garde à vue. Sachez à titre d’information que vous n’avez pas le droit de refuser explicitement de donner votre mot de passe, mais que rien ne vous oblige à le donner grâce au droit au silence. Un inconvénient néanmoins de cette appli découle précisément de l’usage du réseau classique, permettant après coup aux forces de l’ordre d’accéder aux données annexes (métadonnées) au travers des logs des opérateurs téléphoniques. Enfin, contrairement à beaucoup d’applications de SMS classiques, SMSSecure gère les discussions groupées.
Playstore | F-Droid
Les applications qui suivent ont une contrainte principale : elles ne passent pas par le réseau classique (du moins pour les messages chiffrés) et impliquent donc d’avoir un accès internet type 3G, 4G voir Wifi et donc l’abonnement . Cela leur permet néanmoins de mettre hors de portée des opérateurs (et donc des forces de l’ordre dans le cadre d’une enquête) aussi bien le contenu que les métadonnées. Si vos communications concernent plus qu’un simple acte de désobéissance civile, cela pourrait être préférable.

La plus versatile : Telegram

Telegram quant à elle est souvent comparée à un Whatsapp en plus sécurisé : messages instantanés, médias, conversations à plusieurs, mais les protocoles qu’elle emploie sont parfois décriés car développés en interne ; et par défaut (hors chat sécurisé) les communications sont en claires sur leur serveur. Un de ces avantages de taille est qu’elle est multiplateforme (y compris dans un navigateur Internet). Cette application fait partie des moyens utilisés pour l’organisation de la Nuit Debout de Lyon.
Site officiel recensant les applications Telegram

La moins contraignante : Signal

Signal se positionne comme une alternative aux applications de SMS classiques car il reste possible d’envoyer des SMS classiques non-chiffrés et ainsi de l’utiliser comme application par défaut pour les SMS sans trop de problème. Elle inclue également les appels chiffrés (par Internet toujours).
Playstore | Appstore

Le recalé mais toujours là si nécessaire : Whatsapp

Si Whatsapp peut sembler dissonant dans un tel article, cette application offre quelques avantages qui compense son statut d’application propriétaire (donc potentiellement moins sécurisée car opaque) et commerciale. Il est entre autres possible depuis peu de communiquer en point-à-point, c’est-à-dire sans que les développeurs n’aient accès aux clefs de chiffrement : elle intègre les conversations nativement, ce qui peut-être un peu plus chaotique car via SMS. Qui plus est, il s’agit d’une application très utilisée (un milliard d’utilisateurs au bas mot), simplifiant donc son adoption. En revanche il n’est pas possible de chiffrer la base de donnée de SMS propre au téléphone, et si vous êtes soucieux de votre vie privée, sachez que Whatsapp aura accès à vos métadonnées et à vos contacts.
Playstore | Appstore

Pour aller plus loin

Si vous êtes motivés (ou s’il s’agit d’une nécessité) il est possible de se protéger plus encore : les gestes simples incluent l’utilisation d’un verrouillage sécurisé comme un mot de passe ou un schéma de déverrouillage sur votre smartphone, mais également le chiffrement pur et simple de sa mémoire (par exemple sur Android, Paramètres > Sécurité > Chiffrer le téléphone). Si des technologies plus poussées comme PGP (via mail) Tor ou certains aspects techniques vous intéressent, il est possible de participer à des ateliers organisés par des associations de défense de la vie privée type "chiffrofêtes" ou "Cafés vie privée".

Conclusion

Ces mesures de protection peuvent paraître bien souvent désuettes mais restent pourtant critiques, surtout en temps de mouvement citoyen. Le mouvement "Nuit Debout" est avant tout une guerre de communication au sens large du terme entre le gouvernement et ses citoyens, et dans un pays où le gouvernement semble s’être auto-attribué un pouvoir souverain la répression policière ne sévit donc pas que dans nos rues mais aussi dans nos poches.

Source : http://rebellyon.info/Proteger-ses-communications-en-manif-16113

Refugees Welcome !


Communiqué de la FA : Les Mahorais nous montrent la voie !

Depuis le 30 mars dernier, l’île de Mayotte, juridiquement département français, située dans l’océan Indien au sein de l’archipel des Comores, est le théâtre d’une grève générale illimitée, qui réclame « l’égalité réelle » avec la métropole. Tandis que des barrages routiers commencent à voir le jour, les grèves illimitées dans le public et le privé et les manifestations se multiplient. Les habitants, bien qu’étant censés bénéficier des mêmes droits que ceux de l’Hexagone, sont visiblement considérés par le gouvernement en place comme autant de « sous-citoyens » dont ils peuvent piétiner les droits. Une inégalité de traitement qui s’ajoute à une situation économique et sociale désastreuse, où le chômage frappe fort : seuls trois Mahorais en âge de travailler sur dix ont un emploi. Face à cette misère sociale et aux attitudes colonialistes et racistes de la classe politique, les Mahorais et les Mahoraises revendiquent, entre autres, une application réelle du Code du travail et des accords de branches, un alignement des pensions minimum sur celles de l’Hexagone, mais aussi le retrait du projet de loi Travail.

Ce mouvement social, qui avait déjà commencé à émerger au mois d’octobre de l’année dernière, et qui avait déjà été réprimé dans la violence (la police ayant même fait usage de balles réelles contre des jeunes), avait dû s’arrêter devant l’instauration de l’état d’urgence. Tout bénéf pour le gouvernement ! Mais devant la reprise de la contestation, comme dans la métropole, la classe politique a décidé de jouer les gros bras, en envoyant des renforts aux forces de l’ordre en place et des véhicules blindés.

Malgré l’importance du mouvement social et l’ampleur des actions menées, les grands médias brillent par leur silence sur le sujet, préférant commenter les gesticulations politiciennes du ministre-banquier Macron lançant son propre mouvement politique.

Il est plus que jamais nécessaire de donner de la visibilité à ce mouvement, mais aussi de s’inspirer des actions menées par nos camarades de Mayotte, alors que le mouvement social contre le projet de loi Travail appelle une intensification de la mobilisation et la radicalisation de nos pratiques de lutte. La Fédération anarchiste tient à exprimer tout son soutien aux Mahorais et Mahoraises qui luttent pour la reconnaissance de leurs droits, contre le colonialisme, le racisme et pour le retrait du projet de loi Travail.

Fédération anarchiste

jeudi 14 avril 2016

16 avril, à Marseille bouffe contre l'extrême droite


Sortie du premier n° du fanzine "L'étincelle noire"

Sortie du premier n° du fanzine "L'étincelle noire" qui est un Hors série spécial manif, au sommaire du HS -01 :
- Qques conseils pour la garde a vue
- pourquoi refuser le fichage ADN
- QQues conseils en manif

 Vous le trouverez sous 2 formats PDF en téléchargement ci dessous :
- en version page unique A4 à plier en 4 ce qui vous donne un mini fanzine de poche :
http://www.mediafire.com/download/ugga8yf2nefau70/letincelle-noire_-01bis_version_pliable.pdf

- en version A4 à aggraffer (3 pages recto verso)
http://www.mediafire.com/download/44jibs4zb0dd6jl/letincelle-noire_HS-01_A4.pdf

Ce mini fanzine se veut apériodique et participatif, pour commenter, participer :
letincelle-noire(at)riseup.net

vendredi 8 avril 2016

Leur monde doit mourrir


Samedi 9 avril : manif contre la loi travail

Samedi 9 avril, 14h place Jean Macé à Lyon
contre la loi El Khomri

L’heure est à la radicalisation !

On en parle peu, mais, au-delà des atteintes graves à nos conditions de travail, le projet de loi Travail porté par le gouvernement vise aussi à casser la construction des rapports de force syndicaux dans les entreprises. La précarisation des statuts salariaux qu’il entend mettre en place hypothèque en effet les potentialités de lutte, car des salariés isolés, facilement licenciables, exposés à la délinquance patronale auront bien du mal à construire, au sein de l’entreprise, des modalités de résistance et d’action revendicative pour défendre leurs intérêts. À l’heure où les syndicalistes sont les cibles d’une répression sévère, c’est une mise hors jeu du syndicalisme qui se dessine, surtout si celui-ci peine, comme c’est le cas ces dernières années, à repenser ses interventions à l’aune des évolutions d’un monde du travail en pleine transformation (travail à domicile, temps partiels, contrats de travail multiples, auto-entrepreneuriat dévoyé, etc.).
Après plus de trois semaines de mobilisation des salariés, des étudiants et des lycéens, le gouvernement ne semble toujours pas décidé à retirer son projet de loi. La violence de la répression à l’œuvre depuis les premières manifestations confirme la détermination de nos dirigeants à faire taire la colère de la rue. C’est donc l’heure, désormais, de radicaliser nos pratiques de lutte, au travail comme dans les rues. Construire des grèves reconductibles soutenues par des caisses de grève solides, recourir à des actions coups-de-poing contre les moyens de production et de service, multiplier les initiatives de blocage des axes de transport sont autant de moyens à notre disposition pour acculer le gouvernement. Les stratégies des directions syndicales, qui espacent de plus en plus les journées d’action, n’augurent rien de bon, et pourraient même rapidement sonner la fin du mouvement social qui émerge. À nous, travailleurs et travailleuses syndicalistes, de pousser, par nos actes, les bureaucrates à maintenir la pression du monde du travail.
Le groupe anarchiste Salvador-Seguí, dont la plupart des membres sont déjà investis dans le combat syndicaliste, soutiendra, dans la mesure de ses capacités, toutes les initiatives de grève reconductible et de blocages qui seront portées à sa connaissance.

Groupe anarchiste Salvador-Seguí

 


lundi 4 avril 2016

Halte à la diffamation et à la persécution contre nos compagnon-e-s anarchistes Mario González et Nuria Ramírez.

« La répression directe, les rafles, la surveillance, la police militarisée, l’espionnage, la prison reviennent : les anarchistes sont la cible d’une persécution nationale et internationale. Depuis les tranchées de cette prison, j’élève ma voix pour aboyer ma rage et montrer mon mépris pour les porcs policiers soumis au système capitaliste, autoritaire et brutal » écrivait Mario González depuis la prison, quelques mois après son arrestation. 


Depuis l’Europe nous exigeons l’arrêt des diffamations et persécutions contre nos compagnon-e-s anarchistes Mario González et Nuria Ramírez. 


Ces dernières semaines nous avons reçu plusieurs communiqués qui font état du montage juridico-policier que le gouvernement fédéral et le gouvernement de la ville de Mexico construisent une fois encore contre plusieurs de nos compagnon-e-s anarchistes. Les montages juridiques et médiatiques reviennent et s’exacerbent au moment où les autorités universitaires tentent de mettre fin à l’occupation de l’Auditoire Che Guevara, espace qui a été occupé depuis la grève historique de l’UNAM - Université Nationale Autonome du Mexique, en 1999. Pendant 16 ans, les autorités n’ont cessé de provoquer un nombre incalculable d’affrontements et de harcèlements contre les occupants de cet espace, créant une atmosphère de persécution et de lynchage médiatique, d’emprisonnement et de répression. Un communiqué émis par la Croix Noire Anarchiste de Mexico reprend cette affaire en soulignant l’attitude que les autorités ont assumée depuis toujours pour continuer de réprimer et diffamer le mouvement anarchiste en général, et dans ce cas particulier, contre l’occupation de cet espace.

Par le biais de ce communiqué, nous ne voulons pas seulement mettre en évidence cette diffamation et persécution systématiques de nos compagnon-e-s Mario González et Nuria Ramirez, mais nous voulons exprimer également notre préoccupation et notre rejet de ces accusations, de cette mise au pilori que les autorités et ses médias de désinformation montent contre nos compagnons en les identifiant comme des personnes dangereuses.

Par ailleurs, nous affirmons que cette situation répressive fait partie de toute une stratégie médiatique qui s’inscrit au niveau international, une stratégie de persécution, montage, diffamation, répression à l’encontre de nos compagnon-e-s anarchistes, de leurs formes d’action et de pensée; cette stratégie s’inscrit dans la construction de toute une mise en scène pour attaquer, par tous les moyens possibles, les espaces autogérés et autonomes, contestataires et opposés au monde de la consommation imposée, ainsi qu’aux gens qui les fréquentent et les habitent. Par ce lynchage médiatique le pouvoir construit « ses » « ennemis » en donnant le feu vert à toute une machinerie de contrôle social qui se renforce et s’étend à grands pas.

Le discours de la violence qu’utilise le Gouvernement de la ville de Mexico, dans ce contexte, ainsi que les autorités universitaires, essaie par des mensonges et mises à l’index de justifier la répression, qui en fin de comptes, n’a d’autre intention que de faire taire, désarticuler, terroriser et criminaliser les mouvements contestataires qui perdurent, et dans ce cas précis, les groupes, les mouvements, les espaces et les personnes anarchistes qui ont été l’objet depuis des années de persécutions et de harcèlements.

Nous, les groupes signataires de cette lettre, avons manifesté chaque fois que cela a été nécessaire, notre solidarité avec Mario González et Nuria Ramírez, et aujourd’hui notamment, nous restons particulièrement attentifs à cette situation et à tout acte d’intimidation qui pourrait être exercé contre nos compagnon-e-s.

Halte au lynchage médiatique de nos compagnons anarchistes et occupants !
Halte à la diffamation et à la persécution de nos compagnon-n-e-s anarchistes Mario González et Nuria Ramírez !

En Solidarité !

-Les trois passants, Toulouse (France)
-FA – Fédération Anarchiste Francophone (France, Suisse, Belgique)
-Caracol Solidario, Besançon (France)
-CGT – Confederación General del Trabajo (Estado Español)
-Adherentes a la Sexta Barcelona (Catalunya)
-ASSI- Acción Social Sindical Internacionalista, Zaragoza (Estado Español)
-Cedoz (Estado Español)
-Associació Solidaria Cafè Rebeldía-Infoespai, Barcelona (Catalunya)
-Associazione Ya Basta! Milano (Italia)
-P.I.R.A.T.A-Plataforma Internacionalista por la Resistencia y Autogestion Tejendo Autonomia (Italia-Suisa-Alemania-México)
-CSPCL – Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte, Paris (France)
-Groupe Cafez y Casa Nicaragua de Liège (Belgique)
-Plataforma de Solidaridad con Chiapas y Guatemala, Madrid (Estado Español)

Prochianes dates à Lyon contre le loi travail El Khomri


Mardi 5 avril
- 8h : appel au blocage des lycées Doisneau de Vaulx-en-Velin et St Exupéry à la Croix Rousse.
- 10 h : AG à l’Université Lyon 2 (quais, amphi Laprade)
- 13 h : manifestation contre la Loi El Khomri et son monde, Bellecour
- 17 h : arrivée de Pierre Gataz à la Doua : rassemblement
- 18 h : Nuit debout, occupation de la place Mazagran (Lyon 7e - Guillotière).
Mercredi 6 avril
- 10 h : comité de lutte à l’Université Lyon 2 (campus de Bron, amphi B)
Jeudi 7 avril
- 12 h : AG de l’Université Lyon 2 (Bron, amphi B)
Samedi 9 avril
- 14 h : Manifestation contre la Loi El Khomri et son monde, Jean Macé

Suivit du mouvement sur Rébellyon

Bruxelles, Rassemblement ce 9 avril : Rompons les rangs !

RASSEMBLEMENT PLACE STALINGRAD A BRUXELLES
SAMEDI 9 AVRIL 17H



CONTRE LA MILITARISATION ET LE FLICAGE DE NOS VIES
pour gueuler contre l’omniprésence de l’État dans les rues et dans les têtes

CONTRE L’OBLIGATION DE CHOISIR UN CAMP
qui voudrait nous imposer la soumission et la terreur, qu’il s’appelle État Islamique ou État belge

CONTRE TOUS LES OPPRESSEURS
nos ennemis seront toujours ceux qui détiennent le pouvoir et se font du fric sur notre dos
POUR LA LIBERTÉ
partout, tout le temps



FACE A LEURS MASSACRES...
… ils voudraient en plus que nous restions confinés chez nous, à attendre. Mais attendre quoi, au juste ?
Qu’ils déploient des militaires et des flics à chaque coin de rue, à surveiller aussi nos moindres faits et gestes ?
Qu’en haut, ils retravaillent leurs lois et leurs règlements pour n’avoir plus aucune limite dans le flicage de nos vies ?
Flics, militaires, politiciens, ils ne sont pas la solution, mais le problème.
Les massacres commis au nom d’Allah sont insupportables, comme le sont ceux commis au nom de toutes les religions, de vraiment toutes, qu’elles se nomment Argent et Economie, Nation et Etat, Science et Progrès. Tout ce qu’elles ont à offrir ce sont des vies insipides de soumissions. Il est plus que temps de reprendre goût à la vie.
Il est plus que temps de s’attaquer à tout ce qui veut imposer une autorité aux individus, avant de se faire complètement enfermer. Il est plus que temps de défricher un chemin qu’ils ne pourront pas récupérer, sans chef ni politicien, où chacun avance à travers l’auto-organisation et l’action directe, vers l’inconnu d’une vie qui vaut la peine d’être vécue.
Au nom de la seule chose qu’on pourrait bien définitivement perdre, la liberté !

Source : http://www.lacavale.be/spip.php?article314

I Know - st LP - Anarchopunk

IKNOW viennent de Biélorussie, l'une des dernières dictatures en Europe. IKNOW est un collectif punk anarchiste. Leur musique tirant sur le crust punk avec tout ce qui va avec allant d'une volée désolée pleine d'agressivité en passant par des temps plus lent, plus sombre le tout accompagné de paroles engagées. Leur album est en téléchargement libre, à découvrir.

samedi 2 avril 2016

Religieuse ou capitalistes, à bas toutes les armées !


Oi polloi - Bash the fash


Communiqué de Radio libertaire

Depuis de très nombreuses années, l’émission « L’Antenne du social », consacrée au travail social et animée par des travailleurs sociaux est diffusée avec bonheur sur Radio libertaire le 3ème vendredi de chaque mois de 19h à 21h. L’émission du 18 mars dernier devait être consacrée à un sujet à l'actualité malheureusement brûlante : la prévention de la radicalisation religieuse ainsi qu’à la lutte contre les discriminations religieuses et racistes. Etaient invités des membres du Collectif contre l’islamophobie et les racismes de Paris 20ème, ainsi que deux travailleurs sociaux de polyvalence de secteur et un formateur en école de travail social afin qu’ils et elles viennent partager à l’antenne leur expérience, leurs constats ou encore débattre de leurs réflexion et de leurs positions sur ces deux thématiques.
 
Cette émission a été annulée au dernier moment. 
 
Certains se sont empressés d’attribuer la responsabilité de cette décision aux responsables de Radio libertaire, voire à la Radio toute entière. Ils se sont tout autant hâtés de dénoncer le caractère forcément discriminatoire de cette décision : «  Radio libertaire ne reçoit pas les femmes voilées », «  Radio libertaire a institué un dress code », «  les représentants de la radio restaient fermes… »...
 
Cette affirmation est totalement fausse mais aussi clairement diffamatoire. 
 
D’une part, des musulmanes voilées (ou non d’ailleurs) ont déjà été invitées dans des émissions de Radio libertaire, tout comme des hommes musulmans, des chrétien.e.s, des juifs et des juives et même un prêtre et un rabbin (liste non exhaustive), ceci non pas pour faire du prosélytisme - Radio libertaire est explicitement une radio athée militante - mais parce que leur témoignage ou leur connaissance de tel ou tel sujet le requérait. Ceci a été, est et continuera à être le cas.  
 
D’autre part, ce sont les équipes qui en ont la charge des émissions qui décident des thèmes qu’ils abordent ainsi que des individus et des collectifs qu’ils invitent. Les responsables de la Radio n'ont pas à donner d’accord préalable. Si il y a un problème, ce qui arrive rarement mais malheureusement parfois, il est géré a posteriori par les responsables de la Radio : sans procès d’intention, ni arbitraire et encore moins par le cyber-lynchage mais après avoir entendu les uns et les autres, pris connaissance des faits ainsi que dans le cadre des valeurs et des mandats sur lesquels se fonde Radio libertaire. L’émission du 18 mars ne déroge pas à cette règle. C’est l’équipe en charge de cette émission qui a choisi le thème de cette émission. C’est l’équipe en charge de cette émission qui a invité qui elle voulait. C’est l’équipe en charge de cette émission qui a décidé de l’annuler. Les responsables de la radio n’ont pas été informés, ni n’ont donné leur aval au montage de cette émission (choix du sujet et invitations). Ils ont encore moins pris la décision de l’annuler.  
 
C’est en fait un différent interne à l’équipe en charge de cette émission qui a conduit à son annulation, en l’occurrence un différent entre les deux techniciens et les deux animatrices; les deux techniciens n'étant ni des responsables, ni des représentants de la Radio mais des bénévoles tout comme les deux animatrices. Le thème de l’émission du 18 mars et celui des invités a été fait non pas par l’ensemble de l’équipe mais par les deux animatrices. Les deux techniciens ont découvert le sujet et les invités de l’émission juste avant sa diffusion. Après discussion avec les deux animatrices quant aux propos qui allaient être tenus à l’antenne, ils ont considéré nécessaire de demander au préalable l’avis des responsables de la Radio. En l’attente, ils ont refusé de participer à l’émission. Les deux animatrices ne connaissant pas le maniement technique de la radio, l’émission a donc dû être annulée. Les deux techniciens et les deux animatrices, ont enfin convenu de demander l’arbitrage des responsables de la Radio afin de déterminer si elle était définitivement supprimée ou simplement reportée. 
 
N’étant pas présent lors de cet échange entre les techniciens et les animatrices, étant aussi face des versions sensiblement différentes quant à la discussion qui a eu lieu entre eux (et sans témoin, les invités étaient plus loin), nous ne sommes pas en mesure de déterminer précisément ce qui s’est passé et pourquoi cela s’est passé ainsi. Au vu des éléments et des faits dont nous disposons, nous sommes cependant en mesure de d’affirmer clairement les points suivants:  
 
   Le choix des sujets des émissions, ainsi que des invitations sont du ressort des équipes qui ont la charge des émissions. Il appartient donc à l’équipe en charge de l’émission «  L’antenne du social»  de déterminer si elle souhaite reprogrammer l’émission prévue le 18 mars, avec les mêmes invitées ou non. Si les techniciens, qui sont des bénévoles eux-aussi et non des salariés, ou des représentants ou encore des responsables de la radio redisons-le, font à nouveau défaut, nous chercherons et nous trouverons une équipe technique de remplacement. Mieux encore nous apprendrons aux deux animatrices à manier l’aspect technique d’une émission de radio afin qu’elles soient désormais autonomes. C’est toujours un principe de confiance qui prévaut entre l’ensemble des bénévoles (techniciens et animateurs) qui font les émissions et les responsables de la Radio. Ce principe n’a en aucun cas à être remis en cause.  Si il y a un problème dans les propos tenus au cours de cette émission comme dans d’autres d'ailleurs, il sera géré comme d'habitude a posteriori sans procès d’intention, ni de manière arbitraire mais après avoir pris connaissance des faits ainsi que dans le cadre des valeurs et des mandats sur lesquels se fonde Radio libertaire.
   Radio libertaire réaffirme par ailleurs qu’en aucune manière des invité.e.s n’ont à être accepté.e.s ou refusé.e.s en fonction de leur (in)croyance ou de leur tenue vestimentaire. Ce serait là une discrimination parfaitement contraire aux valeurs promues par Radio libertaire. Les invité.e.s sont invitées parce que leur témoignage ou leur connaissance de tel ou tel sujet le requière. 
   Radio libertaire affirme tout aussi clairement, qu’elle n’est pas là pour permettre à des personnes ou des structures de faire la promotion de thèses qui vont frontalement à l’encontre de ses valeurs et de ses principes : antisémitisme, sexisme, racisme, électoralisme, interclassisme, homophobie, apologie de la dictature, etc. Elle n’est pas là non plus pour les crédibiliser/banaliser en les invitant. La seule exception est celle de l’organisation d'un débat contradictoire comme le mouvement anarchiste en a coutume depuis sa fondation. Mais en ce cas, il faut évidemment qu’il y ait à l’antenne des personnes capables de leur répondre. 
   Radio libertaire n’est pas dupe de l’instrumentalisation politicienne qui a été faite de cette annulation par quelques officines en mal de reconnaissance médiatique dans quelques obscures recoins d’internet où ils croient avoir une existence. La seule réponse à cette fange nauséabonde est le mépris.
   Nombre d’animateurs et d’animatrices de la radio ont vécu l’instrumentalisation de l’annulation de cette émission comme un véritable choc et insulte collective. Ce ne sont pas seulement quelques bénévoles qui travaillent sans relâche au sein de la radio, ni seulement ses responsables, mais bien l’ensemble de Radio libertaire qui a été explicitement visée. Sur ce point aussi, personne n’est dupe. 
 
Le secrétariat à la programmation de Radio libertaire,
des animatrices et animateurs de Radio libertaire